Chevaliers de l'Eclipse
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Orpheline.

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Message par Edelweyys Mar 12 Nov - 19:47

// Comme promis depuis trop longtemps.//

ORPHELINE.

Introduction.

Elle passa un doigt délicat sur le meuble poussiéreux puis souffla la saleté qui s'y était accrochée. Le plancher craqua sous ses pas lorsqu'elle s'avança vers l'unique fenêtre de la pièce ; grande vitre menaçant de se briser par les nombreux éclats présents. Elle fixa un instant l'extérieur du manoir sans réellement le voir puis fit volteface en soupirant. L'endroit laissait à désirer depuis de nombreux mois, le propriétaire pleurant la mort récente de son unique fils. Ayant remué ciel et terre pour trouver l'assassin, les dettes s'amassèrent et lui tombèrent dessus simultanément. Trop et trop vite. Il fut dépassé et sombra dans une profonde dépression. Il perdit le goût de vivre. Son manoir tombait en lambeaux, ses domestiques étaient partis sans demander leur reste. Une seule était restée, elle avait eu pitié de lui.
Elle croisa les bras et fixa un point pendant quelques secondes. Elle sursauta quelques peu lorsque la porte grinça à sa droite, s'ouvrant sur la domestique. Elle balbutia quelques mots avant que ses lèvres finissent par dire "Monsieur est prêt à vous recevoir." Elle continua ensuite de murmurer timidement, lui demandant si elle voulait qu'elle la débarrasse de sa cape, si elle voulait autre chose. Après une dizaine de questions, la jeune femme encapuchonnée fixa la domestique et lâcha un très ferme
"Non." sans forme de politesse. La domestique déglutit pour s'effacer ensuite afin de lui laisser le passage libre à la pièce où l'attendait son hôte. Le plancher craqua sinistrement lorsqu'elle entra dans la pièce.

Il l'attendait patiemment, assis dans un fauteuil de cuir matelassé, un verre d'alcool à la main, assis au coin d'une grande cheminée dans lequel flambait un feu réconfortant.
"Monsieur Swan, fit-elle poliment."

La domestique remplit son verre vide puis il tourna la tête vers son invitée et la pria de s'asseoir dans un fauteuil similaire à sa droite. Elle déclina l'offre et resta comme elle fut entrée, bien qu'assez proche de l'homme. Elle baissa sa capuche par politesse et s'appuya contre le rebord de la cheminée. Le dénommé Swan s'enfonça un peu plus dans son fauteuil, l'air mal à l'aise, réaction normale qu'avaient généralement les personnes qui découvraient la cicatrice barrant son visage. Il se racla la gorge puis prit la parole.
"C'est un véritable plaisir de vous revoir, mademoiselle, fit-il d'un ton morne tout en posant son verre sur la table basse non loin de lui. J'étais assez impatient de vous revoir..."

Elle recula de quelques pas lorsqu'il se leva et manqua de tomber. Il avait les traits fatigués, le teint terne et le dos voûté. Ses vêtements étaient sales et ses cheveux en bataille. Il ne ressemblait plus en rien à l'homme qu'aurait pu connaître n'importe qui autre fois. Il semblait plus avoir quitté cette malheureuse position assise depuis des mois. La domestique vint alors l'aider à se lever et lui tendit une vieille canne de bois. Il s'y appuya puis fixa longuement les flammes dans l'âtre.
"Vous savez, il avait une carrière merveilleuse devant lui, murmura-t-il."

Il marqua un temps. On entendait dans la pièce que le doux crépitement du feu ainsi que la respiration rauque du vieil homme.
"Mais quelqu'un d'assez vil lui a ôté cette chance. Un homme, une femme, qu'importe à présent ! Un assassin sans scrupule. Il se retourna vivement vers son interlocutrice. Jack n'avait pas d'ennemis. C'était impossible. Impossible. C'était un jeune homme affectueux, ayant le cœur sur la main, un mage hors-pair... Tout comme sa défunte mère. Il se balada à travers la pièce, s'arrêtant sur certains meubles, y passant une main, comme retrouvant certains souvenirs. Il est absolument impossible que quelqu'un lui veuille la mort. Il était si... Si... Si lui."

Il fit soudainement volteface et fixa de ses yeux de braises la jeune mercenaire.
À cet instant, cette dernière fut parcourue d'un frisson, tout le long de son corps. Les pupilles du vieillard s'étaient dilatées et son bras droit tremblait frénétiquement.  Son poing était fermé et lui aussi tremblait, il tremblait de rage. D'une rage sans nom.

"Cet assassin doit mourir ! Il ne peut pas vivre alors que mon fils est mort ! Par sa faute, par sa lame ! Il n'avait pas le droit de m'enlever mon fils... Il s'affaissa sur lui-même et une larme coula le long de sa joue. Il n'avait pas le droit."

La domestique se précipita à nouveau vers lui et tenta de l'apaiser en lui murmurant quelques mots à l'oreille. Ses traits s'adoucirent. Il sourit tristement et se reprit.
"Jack n'est plus d'ici à présent. Mais ce n'est certainement pas pour cela que je nous ai faite venir. Non... J'ai donné trop d'importance à cet assassin. Il reprit son verre en main. Jack n'était pas mon seul enfant."

Il se détourna du regard de la mercenaire et se dirigea vers son fauteuil où il voulut s'y asseoir. Il s'y résigna finalement et d'un signe de la tête, ordonna à sa domestique de le resservir en alcool. Elle s'exécuta et lui tendit le verre. Il lui reprit sèchement des mains, le bu d'un trait et continua.
"Cela s'est passé il y a environ une dizaine d'années. Ma femme et moi traversions une période assez critique, j'avais une liaison. Croyez le ou non, rien de ce qui s'est passé avec cette femme ne signifie que je n'aimais plus mon épouse. Je l'aimais. Comme je l'aime encore aujourd'hui. Il se passa ce qu'il devait se passer, cette femme tomba enceinte. Elle mourra à l'accouchement mais l'enfant était en vie. Je ne pouvais garder l'enfant. J'avais une femme et un jeune fils. Il m'était impossible d'assumer la garde. Il s'avança vers la cheminée, où il posa son verre. J'ai donc abandonné l'enfant."

Les poings de la mercenaire se crispèrent, malgré elle. Elle baissa la tête et resta dans un silence impénétrable.
"Je n'avais aucune idée de ce qui est arrivé à l'enfant. Et pour tout vous dire, je ne en préoccupais pas. J'étais heureux, cela me suffisait. Oh, ce n'est pas bien grave allez vous me dire. Des enfants sont abandonnés tous les jours. Ses traits devinrent sérieux et son visage, sombre. Mais il y a quelques semaines, les souvenirs ont refaits surface. Et à présent qu'il ne me reste plus rien, elle est ma seule famille. Et je suis la sienne."

Il fit quelques pas vers la jeune femme et voulut poser une main sur son épaule, mais elle anticipa son geste et recula. Son sourire s'effaça et il la fixa d'un air sombre.
"Je ne pourrais supporter de la perdre à nouveau... Et pour de bon, cette fois-ci.
- Pourquoi ne pas prendre contact avec elle, plutôt que de rester ici à vous lamenter ?
Lâcha-t-elle, sèche.
- Oh, si vous saviez. Je l'ai fais. Mais elle ne m'accepte pas. Elle ne me pardonne pas pour mon acte. C'est pour ça que vous accomplirez la mission que j'ai à vous proposez sans que vous lui parliez de moi. Auquel cas elle refuserait catégoriquement que vous la suiviez, croyez moi. Je ne l'ai peut-être pas élevée mais elle tient de moi pour son caractère ! Rebelle et solitaire."

Il rigola doucement. La mercenaire ne réagit pas, mais le mot "mission" ayant été prononcé, elle écoutait attentivement.
"Erylis, car c'est comme ça qu'elle se prénomme, doit traverser Tarod par le nord pour atteindre Scarrath avec une caravane marchande, expliqua-t-il.
- Pourquoi passer par Tarod ? Le chemin serait plus sûr si ils passaient par Waien. Certes cela vaudrait un détour considérable mais...
- La mission est ainsi. Ce n'est pas moi qui la commande,
répliqua-t-il brusquement."

Elle se tut, outrée d'avoir été coupée. Il continua alors son explication. Il y aurait trois caravanes. Une transportant une troupe de mages et les deux autres comportant exclusivement des marchands ainsi que leur petite famille. Erylis et elle surveilleront en décalé la marche. Il estimait le voyage à une dizaine de jours, peut-être plus si le temps ne leur était pas favorable. Étant donné que "légalement", elle ne faisait pas partie du voyage et donc de la mission, elle ne serait pas payée. C'était un détail insignifiant, l'argent n'était pas ce qui comptait le plus pour elle. Néanmoins elle devrait accepter plus souvent la prime accordée à chaque fin de mission, au lieu de ne pas aller chercher la récompense.
Elle était restée silencieuse tout le long. Elle avait trouvé son hôte ennuyeux dès qu'il avait commencé à se lamenter. À présent elle ne souhaitait plus que son propre départ. Le voyage débutait deux jours plus tard. Si elle voulait être apte à gérer les convois, un repos était requis. Or, du repos, elle n'en avait pas beaucoup eu ces derniers temps.

"... Enfin soit. Il serait mal venu de ma part de vous retenir plus longtemps, finit par dire son hôte."
Elle acquiesça et suivit la domestique à qui le maître du manoir avait demandé à ce qu'elle raccompagne son invitée sur le pas de la porte.
Sur ce dernier, la jeune femme jeta un dernier "coup d'œil" derrière elle.

"Au plaisir de vous revoir, mademoiselle Pilkann, fit la domestique, un sourire triste sur les lèvres."

Elle fit volteface et rabattit sa capuche sur son visage. Elle entendit la porte se fermer violemment puis entama la marche de retour pour l'Empire.

À l'étage, dissimulé par un rideau mité, une silhouette observa la jeune femme s'éloigner. Elle sourit puis disparut.





                          *******  



La nuit tombe lentement sur Haguère, port mal famé. Les quelques échoppes de rues marchandes rangent leurs quelques marchandises, les rares passants rentrent chez eux. Les tavernes sont plus animées, de nombreux cris fusent hors d'elles. Les assassins, nombreux en ce lieu, sortent de l'ombre poignard à la main.
Une d'entre elle, une petite ombre à capuche se faufile parmi les ruelles, capuche rabattue sur le
visage. Il avance, l'air sombre, en quête d'une quelconque victime à accrocher sur son tableau de chasse encore vide. Il manque de trébucher sur une barre de métal mais se rattrape de justesse pour vérifier ensuite si sa discrétion infaillible n'avait pas était détruite. Cela lui décrocha un sourire vicieux, personne ne l'avait remarqué. La rue était vide. Il continua, d'une démarche assurée, et laissa malencontreusement tomber son poignard - un maigre couteau sont le manche tenait à peine à la lame - en une cacophonie de bruits métalliques. Il le ramassa rapidement et, une fois relevé, il accéléra sa marche en pensant que s'il continua à faire autant de bruits, d'autres plus féroces que lui viendraient à s'approcher et il serait en très mauvaise posture. Il pénétra dans une petite rue mal éclairée d'où les seuls bruits venaient d'une taverne non loin de lui. C'est là que les choses sérieuses commencèrent. Sur un banc de chêne était assise une fillette, aux airs innocents. Elle balançait allègrement ses jambes tout en fixant le ciel, l'air rêveur. Il courut presque, trop joyeux pour être attentif aux bruits produits. Elle tourna la tête vers lui lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques mètres d'elle. Penchant la tête vers le côté, le fixant de ses yeux dont on les devinait très clairs tant ils luisaient dans la nuit. Il sortit son poignard à nouveau et se rapprocha d'elle. Lorsqu'il ne fut plus qu'à deux mètres d'elle, tout au plus, il s'arrêta net.
"Pourquoi vouloir me faire cela ? Je ne vous ai rien fais de mal, retentit une voix dans la tête de l'assassin."

Éberlué, il se retourna et fixa longuement les alentours, prenant soin de vérifier que personne n'était présent hormis lui et l'enfant. Il se persuada qu'il avait rêvé, que son imagination lui jouait des tours. Normal, se dit-il, c'est la première fois qu'il mettait en application son "entraînement" en tant qu'assassin. Il brisa alors la distance qu'il restait entre lui et sa victime.
"Vous ai-je fais quelque chose de mal ?"

Deuxième fois. Il se retourna encore. La situation devenait affolante, il était sûr d'avoir entendu quelqu'un parler. Il fixa alors la gamine, qui le fixait toujours.
"C'est toi ? C'est toi hein? Qui a parlé? Demanda-t-il à la fillette."

Elle acquiesça. "Qui d'autre ? Nous sommes seuls."
Il rit.
"Ma première nuit. Ma première nuit ! Et je te trouve... Quand je vais te ramener aux autres..."

Il s'approcha d'elle et la menaça de son poignard. Elle se leva doucement et recula par petits pas, jetant plusieurs regards rapides vers la porte de la taverne. Il la fit avancer jusqu'au bout de la rue. Elle s'arrêta et croisa les bras. Elle ne bougea plus. Il la menaça maintes fois de l'éliminer si elle ne bougeait pas, mais c'était vain. Elle refusait. Excédé, il la poussa et elle tomba en arrière. Elle se retrouva dos à terre. Il posa un pied sur son torse pour la bloquer et la menaça une dernière fois, poignard sous la gorge.
C'est à cet instant précis que retentit la voix dans son dos.

"Tu poses ton poignard à terre et tu la laisses tranquille ou je te tue, le choix est simple. Non ?"

Il se retourna, un peu apeuré et éclata de rire lorsqu'il vit la jeune adolescente, armée de deux poignards. Il la pria de rentrer chez ses parents, car ce n'était pas la ville pour traîner la nuit. Lorsqu'il voulut en finir avec la gamine, elle avait disparut. Il dirigea son regard vers le bruit de course et lança son bras en arrière pour envoyer son poignard vers la fillette.
La jeune femme fit vite échouer ses plans lorsque, à son tour, elle envoya un poignard non pas dans sa direction mais vers le maigre poignard. Celui-ci se brisa en deux lorsque le choc se produit. Ils observèrent tout deux le poignard se fendre puis la jeune fille le fixa sombrement.
D'un signe de la tête, cette dernière ordonna à sa protégée de rentrer à l'intérieur de la taverne. Elle le fixa s'enfuir puis tomber soudainement. Elle sourit discrètement
.
"Erylis ? Tu viens ? L'appela la fillette.
- J'arrive, répondit-elle en souriant."

Le jeune assassin fut retrouvé mort quelques heures plus tard.
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Message par Edelweyys Jeu 19 Déc - 21:13

CHAPITRE UN.


Elle s’éveilla en sursaut. Il lui fallut quelques instants pour que les battements de son cœur se calme, cela fait elle se redressa, encore haletante et repoussa la mince couverture qui la recouvrait au bout du matelas. Elle s’assit au bord de ce dernier et prit sa tête dans ses mains. Cela faisait bien longtemps que ces cauchemars la tourmentaient dès qu’elle sombrait dans le sommeil. Une fois réveillée, tout disparaissait. Aucun souvenir, aucune image. Seul, restait ce sentiment d’oppression, de peur, qu’elle éprouvait chaque fois que ses yeux se fermaient. Elle se leva, chancelante et tenta de rester droite. Chose faite, elle balaya la pièce du regard. Sa jeune compagne dormait encore à poings fermés, semblant être dans un rêve particulièrement agité. Elle ne voulut pas la réveiller, le voyage qui les attendaient ne serait pas chose facile, autant se reposer assez.
Pieds nus et vêtue d’une unique robe légère, elle s’avança vers la fenêtre de leur chambre d’où filtrait une chaleureuse lumière naturelle. Elle resta ainsi quelques minutes, à fixer l’extérieur. La journée était déjà fort bien avancée  et tarder serait une mauvaise chose, elle ne savait pas à quoi s’attendre une fois arrivée à l’emplacement de départ des convois. La ponctualité n’était pas dans ses forts mais la mission étant tout de même assez importante, elle serait de rigueur afin de mener à bien cette dernière.
Elle jeta un coup d’œil derrière elle. La fillette dormait toujours, une légère grimace flottant sur ses lèvres. Elle décida d’aller leur chercher en ville de quoi pouvoir s’approvisionner avant le départ, afin de la laisser dormir encore un peu.
Elle enfila rapidement ses vêtements ainsi que ses bottes de cuir brunes. Elle prit ensuite le fourreau dans lequel elle rangeait son épée et replaça ses nombreux poignards à leurs endroits respectifs. Elle lissa inconsciemment sa natte blonde, reposant sur son épaule droite et ajusta ses vêtements. Elle regarda une dernière fois l’endroit puis ouvrit la porte le plus silencieusement possible.
Un grincement, un minuscule grincement. La jeune femme se retourna doucement. La fillette se trouvait déjà derrière elle, parfaitement habillée, ses cheveux brossés et son lit remit en parfait état initial.
« On y va déjà ? Fit une voix familière dans la voix de la jeune femme. »

La gamine se frotta les yeux, comme pour feindre un récent réveil, puis sourit à son amie.  Cette dernière soupira.
« Depuis quand es-tu éveillée ? Et puis utilise ta voix, bon sang. Tu sais parfaitement bien que je déteste quand tu fais ça, grogna la jeune femme.
- Je n’ai pas beaucoup dormi. Je n’arrivais pas à trouver le sommeil, avec toutes ces images floues. J’ai pourtant compté les étoiles, par la fenêtre, comme tu m’as dit de faire quand j’étais face à de l’insomnie, mais ça n’a guère marché. Peut-être est-ce car ça ne marche qu’avec toi, je ne sais pas. En tout cas, avec moi ça ne march… Répondit l’interpellée, toujours dans la tête de son amie.
- Cesse de parler, veux-tu ? On a pas que ça à faire. »

La petite fit la moue et baissa les yeux. Sa compagne soupira puis passa le pas de la porte, suivie de près par la jeune fillette.

La caravane marchande les attendait.
Lorsqu’elles arrivèrent, mages, marchands et familles étaient fin prêts à entamer leur long voyage. Quelques enfants jouaient paisiblement à l’intérieur du cercle formé par les convois, l’un à la suite de l’autre. Chacun était proche de son convoi respectif, certains terminaient encore minutieusement certains préparatifs afin d’assurer un trajet sécurisé. Leurs parents les surveillaient attentivement, un peu à l'écart. Les mages de la troupes discutaient auprès de leur convoi, quelques marchands chargeaient un des convois en nourriture et en eau. Trois marchands venaient d'arriver, les bras remplis d'épées et de haches. Le voyage au sein de Tarod promettait d'être difficile, les gens devaient être anxieux à l'idée de le traverser.
Le ciel était devenu sombre, de nombreux nuages menaçant parsemaient d’ores et déjà le ciel, auparavant d’un bleu presque immaculé. La jeune mercenaire fronça les sourcils et fixa ce dernier d’un air songeur pour ensuite observer la fillette, qui fixait étrangement les convois. Cette petite l’intriguait énormément, on ne l’avait pas énormément informée à son sujet. Elle ne parlait pas beaucoup, sinon pour lui faire remarquer des choses insignifiantes par télépathie.  Elle détestait plus que tout qu’elle entre dans sa tête.
La mercenaire sentit vaguement qu’on tirait sur sa main. Sortie de ses pensées, elle en chercha la cause. Sa compagne pointait du doigt un endroit, à l’écart du centre des activités, où se trouvait un homme d’un âge certainement très avancé. D’un pas pressé, elle s’approcha de l’endroit.

Le maître marchand était un homme sérieux, et redouté. Son visage était marqué par de nombreuses cicatrices, certaines s’étant atténuée par le temps et par les rides. Il était auparavant un guerrier mage puissant, mais personne n’en sait plus, ni pourquoi il s’est retrouvé simple marchand. De petite taille, il inspirait pourtant le respect. Devenu aveugle par vieillesse, le gris acier dont étaient colorés ses yeux autrefois flottait toujours légèrement dans son regard.
Ce dernier était assis sur une souche d’arbre mort, à une dizaine de mètres des convois. Les yeux fermés, paumes ouvertes vers le ciel, il était totalement silencieux. Même sa respiration était imperceptible, tant qu’on aurait pu le croire mort. Pourtant discrète, il ouvrit soudainement les yeux quand elle avait songé à s’approcher de plus près. Il se releva à l’aide d’un petit bâton de bois puis la fixa sans dire un mot. Un léger frisson parcouru son dos.
«  Vous êtes en retard, finit par dire le vieil homme. »

Elle ne répliqua pas, ne le jugeant pas nécessaire, ni approprié. La vieux maître tourna autour d’elle, lentement, semblant la jauger, sans vraiment pour autant la voir. Il s’arrêta quelques instants après. Il ne la fixait plus, il regardait l’horizon.
« Vous a-t-on donné vos ordres ? Demanda-t-il. »

Elle acquiesça sans un mot.
« Le départ est prévu dans quelques minutes, soyez prêtes, vous et votre jeune camarade. Déclara-t-il en se détournant. »

Elle fit mine de partir, puis quelques pas après, elle fit volte-face. La présence de la fillette n’était pas mentionnée dans le contrat et seuls ses supérieurs et elle en étant au courant.
Quand elle fut retournée, le vieux maître avait déjà disparu.


Non loin de là, une silhouette encapuchonnée avait écouté la scène, sans aucun bruit. Une fois le maître marchand partit, elle avait fait de même, afin de s'éloigner du plus gros de l'activité régnant sur l'endroit.



//Eh bah oui, vous m'excuserez pour ce chapitre un peu très court.//
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