La Fête de l'Alcool

Alerik s'etant levé, Akety avait fait de même, voulant voir comment cela allait tourner. Il était en partie venu pour voir à quoi ressembleraient ses camarades une fois ivres, mais il ne pensait pas qu’il serait si rapidement servi… Toutefois, sa main était posée sur la lame de son épée, prêt à la dégainer… Au cas où.
Donburic, lui, n’avait toujours pas bougé de son banc et, n’ayant même pas remarqué ce qui se déroulait, il continuait à boire avec un air béat.
Lorsqu’il se rendit compte qu'Alerik l’avait suivi, un large sourire se dessina sur le visage du « gorille », et à la fin de tirade, il se mit à nouveau à s’esclaffer de son rire franc caractéristique.

-Hahahaha ! Un gorille ? ‘Connais pas, désolé. J’suis un ours, gamin. Et j’compte plus l’nombre de loups qu’j’ai aplati… J’me fous de ton honneur ou de tes principes, mais t’as l’air de vouloir t’ajouter à mon tableau de chasse… Et ça m’plait bien ! Il leva les yeux et parcourut la foule du regard. Dans l’immédiat, personne ne leur prêtait attention. Mais, gamin, t’as toi-même fait appeler la garde, et ils vont sans doute pas tarder à rappliquer. Ça t’pose pas d’problème ? Si non, c’est quand tu veux, j’te laisse commencer !

Sur ces propos, il posa son sac à terre et fit face à Alerik, mais sans prendre de position de combat particulière. Il semblait attendre tout simplement que le clipsien l’attaque, un large sourire aux lèvres. Totalement confiant, et même carrément amusé, il avait l’air d’un enfant se demandant comment il disposerait de son nouveau jouet.


***


-Un piège, hmm… C’est une possibilité. Olyan est de loin le plus fortuné des Theldr, et la Rôde a beaucoup sévit au sein de la région. Il pourrait vouloir frapper un grand coup… mais il reste trop d’incohérences. Si son objectif était de les piéger, nous aurions été informés, vous ne pensez pas ? Et puis, contrairement aux autres Theldr, Olyan n’est pas un guerrier… Je ne le connais pas personnellement, évidemment, mais je doute que ce soit le genre de personne à organiser ce type d’opérations vengeresses… Au risque de te décevoir, nous n’y voyons pas plus clair que vous. Je ne pense pas qu’on nous ait dit quoi que ce soit que vous ignoriez… Mais as-tu remarqué ? Lors du court rassemblement de toutes les guildes, les types armés de hache... Nous avons plus ou moins pu reconnaitre la provenance de chacun des groupes, mais je n’ai aucune idée de leur alignement. Bref, ils m’ont paru louches. Evidemment, peut-être que je me fais simplement des idées, mais je dois avouer que je n’aurais pas été rassuré de les croiser eux plutôt que vous. Enfin. Nous avons une ronde à finir et devons être de retour pour le déjeuner, alors ne nous éternisons pas ici. Je n’aime pas du tout cette histoire, mais je suis bien content d’avoir des gens à qui faire confiance. On se voit plus tard, Artsenor.
Effectivement, ils étaient à mi-chemin, et à vue d’œil, le soleil serait bientôt au sommet de son parcours. Il allait falloir se dépêcher de rentrer, pour les uns comme pour les autres, s’ils voulaient respecter les horaires de leurs rondes.




//Personnellement, mon bon Lunfaugh, je ne parierais pas sur le loup > : ]
Et je laisse un peu Artsenor et Cerf sans aucune situation, dans le vide sidéral, mais c’est temporaire. Juste l’histoire d’un post. //

Arf. Attendre le premier coup, c'était la technique d'Alerik! Aussi, il ne s'en débarrasserait pas comme ça. Alerik, tout comme son adversaire, attendit le premier coup. Il était capable de faire preuve d'une grande patience, ce qui ne semblait pas le cas de l'opposant. Tentant de montrer un visage tout à fait calme et posé ainsi qu'un corps complètement décontracté. Ne quittant pas le gorille des yeux, car c'était bel et bien un gorille, Alerik fit quelques pas de côté, à gauche, puis à droite. Il savait que ça n'allait pas tarder à saouler la brutasse. Il ne tenta même pas de le provoquer par des piques bien cinglantes comme il les aimait. Pour le coup, il était essentiel de ne focaliser son attention sur le bourrin pour éviter que ce dernier ne charge Alerik et le renverse sans risquer la moindre contre-attaque. Viens donc tâter de mes crocs, le gorille. Un loup ne se déplace jamais seul. Une seule erreur et tu finiras à terre, dévoré par tous tes adversaires.

Après quelques secondes, le visage de l'homme s'éclaira, comme s'il venait de trouver une idée remarquable quant aux rejouissances qui étaient sur le point d'avoir lieu
Après une minutes, il s'assombrit quelques peu, voyant qu'Alerik ne se décidait pas non plus à s'activer. Se grattant le menton d'un air perplexe, il dit :

-Beh alors ? Tu veux pas commencer, gamin ? C'était un cadeau que j'te faisais, t'en es conscient, d'ça? Bah... Peu importe.

Et l'homme courut vers Lunfaugh. Il ne tenta pas de le frapper directement, plutôt de saisir fermement son bras. Son mouvement n'était pas bien rapide, mais la brutalité qui s'en dégageait était impressionante.

Rien ne choquait Alerik dans la réaction de son adversaire... Peut-être un peu plus rapide que ce qu'il pensait. Mais il savait pertinemment qu'il avait affaire à un gorille. Aussi, ne perdant pas son calme, il se décala rapidement de la trajectoire du bourrin qui s'en trouverait, avec un peu de chance, désorienté. Le problème, c'est qu'il fallait descendre ce tas de muscles à mains nues, ce qui ne serait pas une mince affaire. En cas d'urgence, Alerik pouvait bien se servir de sa lame pour remporter ce combat, mais il essayait de ne pas faire couler le sang. L'idéal serait de pouvoir le mettre à terre pour le contrôler aisément. Profitant du fait que son adversaire soit déstabilisé, il le frappa d'un grand coup de pied sur le bas de la jambe afin de fragiliser ses appuis, puis il tenta, simplement en le poussant, de l'entraîner à terre. La présence de ses compagnons qui pouvaient sans problèmes tirer le tas de muscles vers l'arrière étai aussi un atout; Aussi, ceux-ci s'exécutèrent .

La stratégie d'Alerik fut un succès, d'autant plus avec l'aide de ses compagnons, qui parvinrent sans trop de difficulté à mettre l'adversaire à terre, et moins facilement à l'y maintenir. En effet, même à plusieurs, il était compliqué de le plaquer au sol alors qu'il se débattait frénétiquement. Autour, quelques buveurs se retournèrent, mais retournèrent rapidement à leurs boissons. Finalement, l'homme cessa de se débattre et, la tête dans la poussière, il se mit à rire.

-Hahahaha ! Bordel, je m'y attendais pas, à celle-là... Bien joué, gamin ! Très bien joué ! Tu me rends impatient d'être au grand soir... Mais on dirait qu'on va devoir se dire au revoir pour le moment.


Et quelques secondes plus tard, deux gardes armés d'épées firent leur apparition.

-On nous a signalé un combat, dit le premier, c'était vous ?

// Bon, après deux semaines de gros blanc, sorry de mon manque de temps et de connexion , j'relance un peu le bouzin. Ca va donner une ellipse assez moche, mais faut bien en faire a un moment ou un autre //


-Oui, c'est bien ici, mais l'affaire est réglée, dit Alerik. Emportez donc ce gorille fauteur de troubles.

Le garde hésita un instant, observant les personnes présentes, et ne jugea pas utile de pousser les investigations plus en avant. Il remercia Alerik et les autres avant d'entraver l'homme à terre à l'aide de menottes métalliques et de le relever, sous la menace de la pointe de sa lance. Alors qu'ils emportaient le "bourru", ce dernier lança à Alerik, riant :

-J'admets ma défaite pour c'te fois, gamin. Mais on s'retrouvera bientôt dans d'aut' circonstances... Et là, même accompagné, tu t'en sortiras pas à si bon compte ! Hahaha !

Même s'il se laissait docilement faire par les deux miliciens, le gorille semblait en proie à l'excitation et paraissait le plus amusé des hommes. Les clipsiens n'eurent pas à l'écouter plus longtemps, car son rire fut bientôt couvert par les bruits de la foule, alors qu'il disparaissait sous bonne escorte dans une allée.

Une bonne chose venait d'être faite et le petit groupe, composé des clipsiens et de la clique d'Alerik, put reprendre place. Donburic n'avait pas bougé le petit doigt, toujours solidement accroché à sa choppe, toujours aussi immobile qu'une encre. Finalement, il fut décidé que la reprise de la ronde pouvait attendre, et les mercenaires passèrent la majorité de la journée assis ici, à discuter et faire plus ample connaissance, gardant malgré tout un oeil sur ce qu'il se passait alentours. Ce au grand dam d'Athos, au plaisir de donburic, et à l'amusement d'Akety.

***

Artsenor, Siegfried et Koden rentrèrent finalement au campement, bien qu'en retard d'une bonne demi-heure. Cela ne leur fut cependant pas reproché : ils ratèrent simplement une partie du déjeuner. Leur mission pour le reste de la journée fut de patrouiller sur le site du festival, d'autres équipes prenant leur suite dans les rondes à l'éxterieur. Ils s'exécutèrent donc tout l'après-midi durant, se permettant bien moins d'écart que le premier groupe.

Lorsque le soir vint et que le soleil entama sa descente, les allées commencèrent à se vider et l'effervescence de la fête à laisser place à un calme tout relatif. Quelques ivrognes trainaient toujours, choppe à la main ou endormis sur leurs tables, et les soldats patrouillaient toujours. Il était normal que la fête s'arrête plus tôt le premier jour : La tradition voulait qu'elle aille crescendo, et que le troisième jour ne soit que beuverie de l'aube au crépuscule, puis à nouveau jusqu'à l'aube.
Ce n'est qu'à ce moment, alors que les fêtards quittaient les lieux, que les deux équipes se croisèrent à nouveau. Alerik et ses amis saluaient le premier groupe de clipsien, s'apprêtant à retourner à leurs tentes, lorsque le second fit son entrée. Le désarroi se lut clairement sur le visage de Siegfried lorsqu'il comprit que ses compagnons avaient passé leur journée entière assis, à boire... Cela se voyait surtout sur Donburic, en fait, qui ne tenait même plus sur ses jambes. Mais avant que quoi que ce soit puisse être dit, les clipsiens furent interpellés.

-Chevaliers de l'Eclipse, je présume ? Décidémment, on vous reconnait à des kilomètres... Il suffit de chercher le groupe à l'air le plus incapable, et c'est le jackpot.

L'homme qui venait de prononcer ces mots fixait Donburic en particulier, et affichait un sourire narquois et moqueur. Manifestement entre la vingtaine et la trentaine, il avait un visage fin et des cheveux noirs courts. A ses oreilles et à ses doigts, quelques bijoux dorés ostentatoires. Vêtu pour le reste d'une armure légère blanche et ornée du symbole du losange noir, c'était vraisemblablement un membre de l'Onyx. Et effectivement, une quinzaine de mètres derrière lui, ses deux compagnons étaient assis à une table, observant de loin. Une jeune femme, et Aendel Trancheciel, connu et reconnu par tous. Ce dernier semblait agacé du comportement de son coéquipier mais restait en retrait, observant simplement la tournure que prendraient les choses...

-Vous êtes restés assis ici tout du long ? C'est bien. Au moins, ça vous évite de causer des désastres.

-Veuillez excuser mon camarade, il n'est qu'un simple écuyer et il lui reste bien des choses à apprendre pour devenir chevalier et sortir de la débauche... En revanche, pour vous, plus personne ne peut rien faire, c'est en enfance que l'on apprend les standard de politesse. Vous nous critiquez à la vue de ces buveurs mais avez vous le quart de réflexion et de manière dont ils peuvent faire preuve dans leur état actuel? dit Siegfried avec un léger sourire et un ton toujours aussi hautain

Suite à la pique de Siegfried, le membre de l'Onyx fronça les sourcils. Il sembla quelques peu désemparé par la répartie dont le clipsien avait su faire preuve et prit un certain temps avant de répondre. Il fut cependant interrompu avant d'avoir pu prononcer le moindre mot.

- J...

-Wan ! Tu es prié de cesser tes enfantillages !

La femme du trio, elle aussi en armure blanche, venait de courir jusqu'à eux. Yeux et cheveux bruns attachés en une tresse, de plus près, elle se révéla être très jeune, peut-être même en dessous de la vingtaine. Visiblement, eux aussi avaient convié leurs apprentis à la fête. Elle affichait un air sévère, et commença à réprimander son ainé comme s'il lui était subordonné.

-Pourquoi te sens-tu obliger de chercher les ennuis partout ou nous allons? Laisses les donc tranquilles ! Et elle se tourna en direction des clipsiens avant de se courber en avant, un sourire penaud au visage. Salutations, je me nomme Mirabelle. Veuillez excuser Wan, il est un peu stupide, parfois.

-Si on peut même plus s'amuser... répondit-il d'abord, avant de se reprendre. Mais attends ! Je suis ton supérieur ! De quel droit est-ce que tu me parles sur ce ton?

-La demande ne vient pas de moi, mais d'Aendel.

Et elle fit un signe de tête en arrière, vers Trancheciel qui avait quitté sa place et partait en direction des camps, suivant l'exemple d'Artsenor. Il semblait las.

-Hmpf, fut le seul son que le chevalier put emettre.

-Allez, partons. Aendel va nous attendre.

Mais l'homme ne bougea pas d'un pouce. Son regard s'était posé et figé sur un objet qui avait attiré son attention et qui pendait à la taille d'Athos. Ses yeux ne se détachaient plus de son épée. Après quelques secondes, il s'avança de quelques pas et interpella l'écuyer.

-Eh, toi... Qu'est-ce que c'est que cette arme? Elle est d'une beauté ! D'ou la tiens-tu ? Je peux la voir? S'il te plait...

Alerik avait décidé de laisser un peu ses camarades qui voulaient encore picoler. Lui, il voulait se balader dans la foule, voir si il y avait les autres clipsiens quelque part ou même d'autres connaissances. Peu de chances, dans tout ce fatras, mais bon, il avait déjà croisé trois clipsiens. Non, ce qu'il ne voulait pas croiser, en revanche, c'était des tarés dans le genre du gorille. Il n'allait peut-être pas sortir victorieux du prochain combat, étant donné qu'il était à présent seul; puis la garde devrait faire son boulot, ça arrangerait pas mal de choses. Sortant de ses réflexions pour regarder autour de lui, il aperçut un drôle de gaillard à l'air assez hautain qu'il n'aurait pas reconnu comme un membre des chevaliers de l'éclipse sans la présence d'Artsenor. Ils semblaient discuter avec les mercenaires d'un autre ordre. Avant d'interagir, Alerik resta un peu à l'écart pour voir ce qu'il se passait, pour, peut-être, en apprendre plus sur ces braves gens, et prendre quelques informations qu'il n'était pas censé connaître, n'étant pas lui-même présent comme mercenaire en mission. Il était tout à fait convenable qu'on ne lui dise pas certaines choses, mais s'il pouvait en apprendre quelques unes, il n'était pas contre. Il se fondit dans la foule, restant assez près du groupe pour l'entendre, puis écouta attentivement.

Le dénommé Wan se pencha en avant pour mieux admirer l'épée. Ses yeux étaient écarquillés devant la beauté et la finesse de l'ouvrage. Il n'en revenait pas.
Apres de longues secondes d'admiration, il se reprit et se redressa, félicitant Athos pour la splendeur de l'arme qu'il portait.

-Le Sum Nimium, hein... On dit de lui qu'il est le meilleur forgeron du continent tout entier. Je suis impressioné, mais la valeur d'une lame ne réside pas qu'en son apparence.

Alors, le chevaliers tira son arme. Si personne n'y avait prêté attention jusqu'ici, tous se rendirent alors compte qu'il s'agissait aussi d'une très belle pièce, bien que les détails et la finition n'arrivaient pas au niveau d'Ivaldi. Tirant la lame, il la tint haute pour que tous puissent la voir, laissant la lumière du soleil couchant se refleter sur son fil. Alors, lentement, il l'abaissa vers la table et le banc de bois à sa gauche, décrivant un large arc de cercle. L'épée les traversa et les découpa comme elle aurait traversé de l'eau. Il continua son arc, et l'épée pénétra dans le sol avec autant de faciliter, sans freiner le mouvement le moins du monde. Enfin, il la brandit à nouveau, toujours aussi reluisante, et la rangea dans son fourreau, affichant un air satisfait.

-Cette arme s'appelle Sneïo, et elle a appartenu à Aendel avant qu'il ne devienne chevalier d'Onyx. J'ignore par qui elle fut forgée, ou qui l'a enchantée, mais cela n'a pas d'importance. C'est indubitablement une lame d'exception, capable de trancher quasiment n'importe quoi et dont l'éclat ne se ternit pas. Que vaut donc la tienne?

Aïe! Voilà qu'il lui demandait quelque chose de bien gênant... Il ne pouvait pas sortir l'épée de son fourreau, que dire alors?...
-Eh bien... Fit Athos, hésitant. Malheureusement, je ne peux vous en révéler la lame... Cela m'est interdit.
Bien piteux mensonge, mais il espérait rester crédible.

L'onyxien regarda Athos d'un regard perplexe, puis inquisiteur, pour enfin afficher un sourire malicieux... Mais avant qu'il puisse faire la moindre remarque, sa camarade conclut la discussion sur un "Ce fut un plaisir de faire votre connaissance, mais nous devons y aller, on nous attends!", et elle partit à la suite d'Aendel, emportant avec elle Wan, presque de force.

Les clipsiens se retrouvèrent donc à nouveau seuls, et prirent la décision de retourner à leurs quartiers... Enfin, à leur tente, où leurs couches les attendaient. Ca n'était pas de tout confort, mais il étaient habitués à ce genre de conditions, et la nuit précédente déjà n'avait posé de probleme à aucun membre du groupe.
Mais lorsqu'ils pénétrèrent leur large tente, ils eurent une petite surprise... Sur la table qui tronait en son centre, un homme était affalé. Longue silhouette, vêtements d'allure noble, et surtout peau aux teintes grisatres : Il s'agissait d'Oberon, le demi-Eleurin quelques peu froid qui leur avait servi de guide à leur arrivée sur le site du festival. Cependant, il ne semblait en très bon état, et cela se confirmait par la présence d'un tonneau entier de bière à ses pieds, et d'une choppe dans sa main.
Quand les mercenaires s'approchèrent, il leva la tête pour révéler un regard à moitié absent, à moitié furieux.

-C'est pas croyab'... C'est pas acceptab'... C'EST VRAIMENT UN ENFOIRE, HEIN ? IL EN A VRAIMENT RIEN A FOUTRE ? Putaaaiiiiiin...

Il marqua une pause avant de se lever avec difficulté et de tituber vers les clipsiens, jusqu'à s'approcher si près que le premier du groupe put sentir son haleine alcoolisée.

-Et vous? demanda-t-il en levant un sourcil. Et vous, vous v'nez, vous faites c'qu'on vous dit, mais vous savez pas, hein... L'avez jamais rencontré en personne, hein? Le Theldr... En privé, j'veux dire... Hic...

Siegfried, qui fut l'un des premiers dans la tente, écarta l'homme saoul avec son bras, le bousculant presque dit en s'avançant vers sa couche :
- Non, mais j'ai déjà côtoyé plus prestigieux et de votre Theldr, rien ne pourra m'étonner ...

Suite a ces mot il s'installa confortablement sur sa couche et grignota des biscuits de pain sec qu'il sortait de sa sacoche.

L'Eleurin ivre faillit tomber à terre après que Siegfried l'ait poussé mais parvint tout de même à se maintenir debout, revenant vers le groupe avec plus encore de ferveur.

-Tous ces gens, ils se... Ils... Ils se doutent pas d-de c'qu'ils risquent... Le Theldr bah il est au courant, hein, que y'aura une attaque... Mais il a pas voulu m'écouter, il veut rien annuler, et vous savez pourquoi, hein ? Vous savez... pourquoi ? Parce qu'il s'en fout ! Tous ces gens, ils peuvent bien crever dans leur merde... Tout c'qui compte pour lui c'est l'profit et l'pouvoir ! C'est rien qu'un putain de... de...

Alors pénétra dans la tente le second guide du groupe clipsien, le druide nommé Anas. Il bloqua un instant en voyant la scène, tout comme fit Oberon en le voyant. Le silence s'installa et perdura pendant quelques secondes jusqu'à ce qu'Anas ne se décide à avancer et à passer le bras de son collègue par dessus son épaule avant de se diriger vers la sortie. Le demi-eleurin continuait inlassablement à insulter le Theldr Olyan tandis que son ami le trainait au dehors, se confondant en excuse auprès des clipsiens. Arrivé à l'extérieur, il lança :

-Veuillez l'excuser. Je suis profondément désolé que vous ayiez eu à le voir dans cet état... Dire que je vous prévenais plus tôt de ne pas abuser de l'alcool... Je vais de ce pas le ramener à ses quartiers...

//Up lel//

J'savais pas que notre tente sevrait d'abri à ceux qui sèchent pour boire un coup... soupira Akety.
Qu'est-ce que ce type racontait sur le Theldr ? "Il se fiche du nombre de personnes qui pourraient mourir" Ou quelque chose comme ça ?
Bah, c'est pas important. Il était ivre, après tout. dit-il en haussant des épaules. Il était quand même assez insistant, cet Eleurin.
N'ayant pas du tout été perturbé par la scène à laquelle il venait d'assister, Akety partit sans plus tarder dormir.

// Rahlala, quel bon MJ je fais < : D (LEL) . Tellement d’inactivité. J’avoue n’être qu’à moitié justifié, mais ma situation s’améliore un petit peu, la. Du coup j’en profite pour postay. J’vais faire un dash histoire d’avancer un peu après tout ce temps. Il va pas tarder à se passer des trucs, du coup… //

Plus ou moins interloqués ou indifférents par ce qu’ils venaient de voir, les clipsiens partirent finalement se coucher pour leur dure journée de travail du lendemain… Journée qui se passa plus ou moins comme la première, jusqu’à ce qu’une fois de plus et un peu plus tard que la veille, après que tous les civils aient quitté le site, ils rentrent à la tente qui leur servait de quartier. Cette fois-ci, ils n’y trouvèrent personne. Malgré cet instant de repos auquel ils avaient droit, leur journée n’était pas tout à fait terminée, et une heure plus tard, Anas ne les rejoignit. Il portait toujours ses colliers et bijoux d’os, caractéristiques de son statut de druide. Entre ses mains, un large plateau. Sur celui-ci, des choppes de bières au même nombre que les mercenaires.

-Bonsoir tout le monde ! dit-il, entrant en trombes. Il posa le plateau sur la table centrale, s’y assit, et continua d’un ton rieur. Je vous apporte un échantillon d’une des meilleures bières du festival, puisque vous n’avez bien évidemment pas eu l’occasion d’y gouter pendant votre service, hmm ? Elle vient tout droit de Zu Feorn. Si ça vous tente, n’hésitez pas.

Lui-même prit une choppe du plateau et la posa devant lui.

-Comme on vous l’a dit, cette nuit, vous serez de garde, alors autant vous requinquer un peu, vous ne pensez pas ? Le rassemblement nocturne à lieu dans une petite demi-heure, prenez le temps de décompresser.

//Ce rp qui n'avance pas x)//

Siegfried, habitué a d'autres breuvage plus "noble", se contenta de décliner l'offre et sortit de la tente après avoir arrangé ses affaires pour pouvoir s'équiper rapidement en cas de besoin, il allait simplement respirer un grand coup.

// Merci, Cerf <: D . Après, c'est pas mal de ma faute si on en est là, donc bon. Pis c'normal que la première tentative ne soit pas une réussite. Je pense cependant savoir ou j'ai foiré et quels aspects j'ai pas su gérer . Si y'a moyen de finir tout ce bouzin quand même, ce serait cool >: D //


Anas regarda Siegfried sortir avant de lancer aux autre, buvant une gorgée de sa choppe :

-Eh bien... C'est pas un fêtard, celui-là... Enfin, on a tous nos vécus et nos raisons, pas vrai?

Durant la demi-heure qui suivit, Anas discuta avec les clipsiens, jusqu'à ce que l'heure arrive de rejoindre les autres. A vrai dire, ils étaient d'ores et déjà en retard, et la nuit était tombée. Ils étaient presque au lieu de rendez-vous lorsqu'Anas leur dit d'un ton changé, plus sérieux.

-Je ne vais pas vous le cacher, on soupçonne que la Rôde attaquera dans la nuit. Restez bien sur vos gardes et gardez l'oeil ouvert...

A cet instant, un cri étouffé se fit entendre non loin, suivi du son sourd d'un corps tombant à terre. Entre les allées, les clipsiens aperçurent une ombre qui s'enfuit immédiatement dans la direction opposée.