Lune de Sang

Ces derniers mois, un climat de tension régnait en Nurenuil, entre les conflits à propos du mariage du fils de l’Empereur, l’avènement semblant inévitable d’une guerre intestine, et les Fils du Vrai Acier qui se déchainaient dans le Sud. Mais la zone la plus touchée était sans conteste Zu Feorn.

    A la frontière avec Berilion, la région et la capitale éponyme avaient été dévastées par les troupes Dalfan, et la Grande Bataille de Zu Feorn n’avait laissé que bien peu de survivants parmi les guerriers des deux camps. Moins d’un an après la fin de la guerre Berilio-nurenuilienne, la cité pansait lentement ses blessures : Les bâtiments détruits et brûlés étaient rafistolés, les cultures piétinées et replantées commençaient tout juste à donner du grain, les milices décimées étaient lentement remplacées par de jeunes recrues ou des soldats d’autres régions…

    Mais un constat flagrant demeurait : Zu Feorn n’était, en tout point, plus que l’ombre de ce qu’elle fut.

    C’est dans ce contexte que les Gardiens de Fer, ainsi que les Chevaliers de l’Eclipse, reçurent une étrange requête. On demandait, en échange d’une coquette somme d’argent, la présence d’un groupe de combattant à Zu Feorn, à une date précise. 
Les seules indications données étaient les suivantes : Tout devrait se faire dans la plus grande discrétion, et ils seraient confrontés à un groupe de vampires, incluant un voir plusieurs vampires majeurs. Les détails seraient donnés une fois sur place. 
Le commanditaire, bien qu’anonyme, avait déjà plusieurs fois informé les Gardiens d’activités vampiriques mineures en Nurenuil, ce pourquoi l’affaire fut prise très au sérieux malgré le peu d’informations.

    C’est ainsi que votre petit groupe se retrouva à Zu Feorn, le 21 Juin 1870. Arrivés la veille, vous avez eu l’occasion de traverser et visiter la ville, ainsi que de constater de son état. Réputée pour son architecture à mi-chemin entre les styles bériliens et nurenuiliens, elle avait des bâtiments répartis en blocs, eux même répartis en quartiers. Beaucoup d’entre eux étaient encore purement et simplement en ruines. Autour de la route allant de la grande porte Sud au Château au Nord, notamment, les destructions étaient beaucoup plus intenses et nombreuses.

    Malgré cela, la ville fourmillait d’activité, mais l’œil attentif pouvait remarquer que certaines choses clochaient. Tout d’abord, les passants étaient majoritairement des femmes et enfants, de même sur le marché. Bien peu de gardes surveillaient les allées et venues. Enfin, les visages étaient émaciés et les regards sombres… Si l’envie et la volonté de redresser la barre animaient chacun, les souffrances que la population locale avait enduré étaient encore palpables.

    Il était 14 heures, l’heure du rendez-vous. La rencontre devait avoir lieu dans l’une des chambres de l’auberge de L’Hydre Crevée, dans le quartier artisan. En entrant dans la grande salle, qui faisait aussi office de taverne, vous pûtes constater que le lieu était plutôt fréquenté à cette heure : Il y régnait un brouhaha constant et divers groupes de personnes déjeunaient en discutant. Personne ne vous prêta attention alors que vous traversâtes la pièce pour rejoindre les appartements derrière le comptoir. L’aubergiste semblait avoir été prévenu de votre arrivée.

    La chambre du rendez-vous était tout au bout du couloir. En dépit de l’heure, ses volets étaient clos et elle n’était éclairée qu’à la bougie, la plongeant dans la pénombre. L’endroit n’avait absolument rien de spécial. Un lit, une table de chevet, et une table contre le mur, à laquelle était assise une silhouette encapuchonnée et enveloppée dans d’amples vêtements. Le visage de la personne n’était pas visible, mais il y avait quelque chose d’étrange dans son physique… C’était comme si son corps était trop large, difforme. Une voix rauque et gutturale, bien que faible, vous invita alors.

-Ah… Entrez, entrez, je vous prie. Je vous attendais... Et fermez la porte derrière vous.
 


//



Et voilà, je lance mon second RP depuis que j’ai rejoint Eclipse ! Déroulement classique, vous savez comment ça fonctionne par ici. Vous allez donc chacun votre tour devoir présenter vos personnages avant que le RP ne soit réellement lancé.

-On va partir sur un maximum classique de 5 joueurs. Je lancerais quand on n’aura plus de candidats à la participation.
-Concernant le niveau de puissance de vos personnages, il ne doit pas dépasser B sur l’échelle Daloka. Tant que cette condition est respectée, faites ce que vous voulez. Peu importe sa force, votre personnage aura son rôle à jouer, et j’adapterais la difficulté au niveau moyen du groupe de toute façon. Cependant, sachez que si vous vous retrouvez tous avec des personnages trop forts, vous avez laaaaargement moyen de rouler littéralement sur le RP… Donc on va éviter.
-Vous pouvez mourir.
-Tous les joueurs devront théoriquement faire partie des Chevaliers de l’Eclipse ou des Gardiens de Fer. La possibilité d’avoir un personnage qui ne fasse partie d’aucun de ces deux groupes n’est pas exclue, mais il faudra en discuter avec moi au préalable. Ce sera super chiant !
-Une fois le RP lancé, vous êtes libres de faire littéralement ce que vous voulez. Vous serez lâchés dans la nature alors n’hésitez pas à faire preuve d’initiative pour accomplir vos objectifs. Selon l’endroit où vous vous trouverez, le moment, et la situation générale, diverses rencontres et évènements pourront se produire. J’aurais toujours une idée précise de l’heure qu’il est, et je vous la communiquerai de temps en temps, si vos persos sont aptes à la savoir ou l’estimer.
-Enfin, dans la catégorie des informations utiles : La carte de Zu Feorn !
 

Carte annotée de Zu-Feorn:

La croix rouge correspond à l’Hydre Crevée. La croix noire correspond à l’auberge du Lait de Bambou, où vous logez.
En orange, le quartier militaire.
En violet, le quartier religieux et administratif.
En bleu, le quartier des artisans et commercants
En jaune, le quartier aisé/bourgeois
En vert, les bas-quartiers
Au Nord, le château du Theldr.
La cité est entourée de champs.

Il y a un certain nombre de lieux précis que vous découvrirez ou non au fil du RP, la map me servira à vous les indiquer précisément.
Voilà ! C'est parti

Un homme de taille moyenne particulièrement trapu venait d'entrer suivit d'une montagne encapuchonnée et légèrement courbée vers l'avant. Dans une tenue de chasse bien connue des agents du Corvus* mais peu du reste du monde, il regarda rapidement autour de lui. Avacyn lui avait dit que le monde était en train de changer, du moins en partie. Que l'horizon était bien plus sombre qu'avant et il ne l'avait pas crut. Mais en voyant l'état de Zu Feorn à son arrivé, son cœur c'était serré dans sa poitrine et une boule lourde y avait pris place. Si Jack ne l'avait pas délégué à cette tâche, peut-être n'aurait-il jamais compris de quoi il retournait.
Il le remerciait de lui avoir offert cette chance à lui et son fils Grim. Il fallait une épreuve pour finir la formation de celui-ci, et peut-être allait elle se manifester. Mais pour Grim, Kyrian de son état, son esprit n'en était pas à cela. Il venait de récolter devant les yeux médusés de plusieurs passants, de un par l'exotisme de sa personne, et de deux par sa taille, de récupérer sur les murs des affichettes qui parlaient d'un quelconque recrutement militaire. Et quelles affichettes! Faites mains, et les dessins variaient même de manière à toucher un peu tout le monde. Il n'en restait pas moins sensible à la douleur ambiante, et ne pipait mot en suivant Flint. Avoir quitté le marais des trois chats lui faisait particulièrement plaisir, même si les chats étaient ses amis à vrai dire. Sa tenue était similaire à celle de Flint, juste taillée de manière à ne pas l'handicaper dans ses mouvements. Ses griffes, étaient recouvertes de pièces d'argent procurée par Jack et les forgerons du Corvus, solides, et utiles un peu contre tout genre de cible, Grim avait salué la polyvalence des objets. Après tout cela allait de paire avec l'équipement de Flint, qui avait plus l'apparat d'un chasseur de monstre que d'un chasseur classique.
Arc, arbalète légère, épée avec huile inflammable et scramasaxe moyen en argent. Les deux avaient aussi quelques potions de soins et des bandages ainsi qu'un baume cicatrisant. Chacun transportait une partie, c'était là le plus simple pour rester léger lors de la chasse.

//*: armure 2//

Une fois que tout le groupe eut pénétré dans la chambre et que la porte fut close, l’étrange hôte se tourna vers vous. Pas la moindre parcelle de peau n’était visible sous le tissu, qui se mouvait d’une bien étrange manière, comme si des membres supplémentaires s’agitaient en dessous.

-… Je vois. Pas vraiment bavards, n’est-ce pas ?


La personne parlait avec autant de lenteur que d’empressement, comme si ce faible débit de parole était un maximum qu’elle s’efforçait d’atteindre. Son étrange ton était compliqué à décrypter, une voix trop abimée pour être reconnaissable, mais on pouvait vaguement entendre un timbre féminin.

-C’est parfait. Je n’ai que peu de temps à vous accorder… Tout d’abord je tiens à m’excuser de ne pas vous avoir donné directement plus d’informations, mais ma situation est assez complexe, et je ne pouvais pas me permettre de risquer une intervention à large échelle de la part des Gardiens. Sachez aussi que la mission risque d’être plus compliquée que ce à quoi vous avez pu vous attendre... Elle s’annonce même plus compliquée que ce à quoi j’ai pu m’attendre. De nouvelles informations me sont parvenues depuis l’envoi de la requête.  Pour en venir aux faits : Vous n’êtes pas sans savoir que les activités vampiriques dans la région ont connu une forte recrudescence ces dernières années, après de nombreuses décennies de calme. C’est dû au retour tumultueux du Seigneur Draugar, qui régnait autrefois sur les vampires de Nurenuil.
En prononçant ce nom, la voix de la femme se fit quelques peu fébrile, mais plus de rage que de terreur.
C’est un être terrifiant et absurdement puissant, qui a certaines… Ambitions. Il se fiche de la modération du pacte qui est censé lier les seigneurs. Jusqu’ici il est resté relativement discret, mais il a finalement décidé de passer à des actions de plus grande envergure. Et la première se produira dès ce soir : A l’instant où le soleil se couchera, Zu Feorn subira un assaut d’une nuit ayant pour seul objectif de mettre la cité à feu et à sang et de massacrer ses habitants, ce sera un véritable carnage. En bref, ce que je vous demande est très simple : Faites échouer cet assaut. Que vous éliminiez l’ennemi, le fassiez fuir, ou que vous parveniez simplement à sauver un maximum de personnes… Tout est bon à prendre. Et vous serez payés grassement, si vous survivez.
Rassurez-vous, vous n’aurez pas à affronter Draugar lui-même. Il est actuellement absent et a délégué cette opération à ses subalternes.  Ces derniers ne sont cependant pas à prendre à la légère… De plus, il s’est aussi allié à certains vampires indépendants, ainsi qu’à un groupe de nécromants. Comme j-


Elle s’arrêta net au milieu de sa phrase, et leva la tête, semblant scruter les environs. Elle avait détecté ou remarqué quelque chose que le groupe n’avait pas senti. Son ton se fit plus pressant encore.

-Je ne peux pas m’attarder plus longtemps. Le peu d’informations dont je dispose est inscrit sur ce papier, dit-elle en désignant une feuille pliée, posée sur le bureau. Il ne reste que quelques heures avant le coucher du soleil. Vos ennemis sont déjà sur place : ils se terrent dans les souterrains sous la ville et n’en sortiront qu’à l’heure prévue. Ne les laissez pas agir selon leur bon vouloir. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour arriver à vos fins… Mais pitié, restez discrets. Personne ne doit savoir que vous êtes en mission : vous êtes là par hasard. Ne faites pas de grabuge. Si ça venait à s’apprendre, c’en serait fini de moi.


Se levant, la mystérieuse femme se dirigea vers le lit et s’y assit, toujours enveloppée de ses larges vêtements qui ne laissaient rien voir.

-Et excusez-moi encore pour ce qui va suivre. Tout ce qui va suivre.


Alors, elle leva le bras gauche. Vous eurent tout juste le temps de remarquer le long et effilé pieu d’argent, qu’il tenait au travers du tissu, avant qu’elle se l’enfonce dans la poitrine. Dans un long râle d’agonie, elle tomba à la renverse et se tordit de douleur sur le lit, sans cris, jusqu’à s’immobiliser. Son vêtement imbibé de sang glissa pour révéler le teint pâle et décharné d’une vampire mineur. Grands yeux jaunes écarquillés et fixant le vide, son visage exprimait la souffrance et la terreur. Sa chair pourrissait à vue d’œil, mais se stabilisa dans un état de décomposition partielle : Ne s’étant pas immédiatement changé en poussière, on pouvait supposer que ce vampire n’en était un que depuis peu.

Vous étiez à présent seuls dans la chambre obscure. Sur la table vous attendait le papier censé vous donner plus d’indications.
Il était un peu plus de quatorze heures. A priori, le soleil se coucherait aux alentours de vingt heures. Encore six heures avant le massacre.
 





//A partir de maintenant, vous êtes lâchés dans la nature. Faites ce que vous voulez, allez ou vous voulez, choisissez la stratégie ou l’objectif que vous voulez. N’hésitez pas à prendre des initiatives. Et toi, Daloka, tu peux toujours pas poster. Patiente B) //

-Putain! Mais.., fit Flint dont le pouls avait particulièrement augmenté. Mais nous allons tous crever bordel!
Ce à quoi Grim répondit en lui décalquant une bonne trempe dans le visage, faisant tomber par terre Flint. qui se releva en se frottant la joue. Il avait enseigné à Grim qu'il ne fallait pas avoir peur, ou montrer signe de faiblesse, même quand l'ennemi était plus fort. La ruse permettait toujours de s'en sortir d'une quelconque manière.
-Excusez moi, je me suis emporté.fit-il. Malgré tout, son pouls n'avait pas baissé en rythme, devant la scène et la situation folle qui venait. Les gars autour de lui ne le rassuraient guère, encore moins la nana qu'il pensait avoir déjà vu quelque part avec le Djinn. Rapidement, il se pencha sur les indications et jura à voix basse en se disant qu'il aurait dû avoir une réserve de poudre éleurine sur lui, afin de boucher les souterrains. Et si non, il lui faudrait foncer vers l'alchimiste le plus proche pour lui acheter toute sa poudre d'argent. Il en ferait une huile pour enduire les lames des gardes, et de ses collègues. Peste soit de ces vampires! Il leva les yeux vers ses camarades un court instant.
En même temps Grim, qui venait de vivre une expérience puissante, de par se sacrifice, essayait de ne pas montrer de peur. En même temps, il était dur de discerner la peur sur un Kirian. Cependant Jack comptait sur eux, et c'est sans vergogne qu'il en avait collé une à Flint pour le calmer, comme d'habitude. Cependant son père sentait la peur comme jamais. Il n'avait jamais chassé de vampire, mais Grim savait qu'ils étaient particulièrement dangereux. Il comprenait mieux les généreux cadeaux en argent du Maître du Corvus, mais ne pensait pas que celui-ci ait su à un seul moment que la situation allait être aussi catastrophique. Il lui enverrait un pigeon voyageur, pour le prévenir, en retard pour sûr, mais le prévenir tout de même de la situation. Grim fit lui aussi le tour de la table pour aller voir les indications, à vrai dire, il ne s'attendait guère à quelque chose de très précis, mais préférait toujours regarder dans cette direction que vers celle du cadavre de la créature.
-Au fait, je m'appelle Grim. Et lui c'est Flint. J'éspère qu'on se tirera vivant de cette affaire, et que chacun d'entre vous à quelques idées pour survivre à tout cela...
-Car j'ai quelques idées dans un coin de ma tête,fit Flint.A savoir si elles sont réalisables.De grosses gouttes de sueurs perlaient de son front et il était bien pâle, cependant Grim savait que l'on pouvait compter sur son savoir et sur ses compétences.

Depliant le papier et y posant les yeux, voici ce que Grim et Flint purent y lire :


L’assaut sera lancé au coucher du soleil, depuis les souterrains de Zu-Feorn.
Toutes les grandes portes seront condamnées.
Les bas-quartiers et le quartier militaire seront les cibles prioritaires, et les premiers à être attaqués. Le château est aussi l'une des cibles clés. 
Vous devrez faire face à trois vampires majeurs. J’ignore la teneur exacte de leurs capacités, mais si vous rencontrez une dénommée Söv’n, ne vous risquez pas à lui adresser la parole.
Un peu moins d’une dizaine de Vampiris prendront aussi part au combat. Ils sont aussi des menaces à ne pas sous-estimer. L’un d’entre eux en particulier est dangereux, et dispose d’un nombre incalculable de vermines familiers. Une fois la nuit tombée, vous serez toujours surveillés, et l’ennemi saura toujours votre position.
Quant au groupe de nécromants, ils ne sont que quatre. Celui qui semble être leur leader se nomme Foldasi et porte armure comme épée. Je n’en sais pas plus.
Enfin, je me dois de le notifier : le leader de l’opération en l’absence de Draugar est un dénommé Anastase, qui n’est ni mage ni vampire. Il ne semble pas particulièrement dangereux, mais restez méfiants.


Ne faites pas de vagues et restez discrets, je compte sur vous.
Bonne chance.




La calligraphie de ces mots étaient d'une légereté et d'une fluidité que l'on n'attribuerait jamais à un vampire mineur, aux mouvements si bruts et peu précis. Les souterrains de Zu-Feorn étaient encore une fois mentionnés, mais aucun de vous n'avait la moindre information à ce sujet, ni même ne connaissait leur existence.

Le loup s'approcha , furtivement du corps en décomposition et se mit à grogner . Stahl n'y accorda qu'un regard en coin et s'approcha des deux comparses autour de la carte.
L'odeur du naosien lui rappelait un semblant de peur qui le fit sourire d'un air carnassier , puis levant sa capuche de fourrure , il se mit à parler.
-Enchanté , de vous rencontrer ,Stahl Fendbrume ,aussi connu sous le célèbre surnom du Boucher de Nurenuil , votre plan est intéressant mais je m'attarderais quant à moi , dans le quartier religieux afin de requérir diverses aides druidiques et peut être organiser une défense du quartier par la levée de mur de pierre. J'utiliserais au besoin , mon origine de Thane de Crawn , pour obtenir plus de soutien de la part du Theldr.
Puis Stahl arracha le couteau du corps au sol et le tendit à la femme et lui dit d'une voix cruelle .
-Prenez ça , vous m'avez l'air d'une habitué du combat ,mais je sens la mort sur vous et les deux autres ainsi que sur moi même .Le loup fit un grognement rauque et poussa un long hurlement accompagné d'un sourire carnassier .
-La lune va être sanglante et si l'on survit , alors je vous paye à tous une femme dans une bordel . fit Stahl avant de partir dans un rire de géant .
Stalh se retira ,et quand il arriva sur le pas de la taverne, grimpa sur son compagnon canin pour se rendre au plus vite chez le theldr de Zu Feorn .

Chaque membre du groupe avait donc décidé d'agir indépendamment des autres et de suivre son propre plan pour contribuer à la cause commune.
Quittant la pièce, vous retournâtes dans le hall de l'auberge, déjà bien moins fréquenté. Au delà de l'heure, car très peu de temps s'était écoulé depuis votre arrivée, c'était quelque chose d'autre qui avait perturbé et fait fuir les clients... Et cette chose, c'était la tête de femme que Stahl avait abandonné sur l'une des tables. Les quelques personnes restantes se firent petites à votre passage, et l'aubergiste vous fixa, espérant que quelqu'un daignerait s'en débarasser mais ne voulant pas se risquer à l'approcher, de peur de ce que celui qui l'avait laissée là serait capable de faire. 

Grim et Flint passèrent les premiers la porte de l'auberge pour se trouver nez à nez avec un jeune homme. Cheveux sombres, regard noir vif, souriant, sourcils épais, il semblait être aux alentours de la quinzaine. Un garçon tout à fait banal, vêtu de manière banale, qui transportait un panier et semblait pressé. Si pressé qu'il ne put pas s'arrêter et se cogna contre Grim, tombant à la renverse. Les fruits qu'il transportait se déversèrent sur le sol et il s'empressa de les ramasser tout en s'excusant.
-Pardon monsieur, veuillez m'excu-...
Levant les yeux, le garçon s'était rendu compte de la nature de Grim et resta un instant silencieux, avant de reprendre, plein de curiosité.
-Waow. Vous êtes... Un naosien?! Je n'en avais encore jamais vu. Qu'est-ce qui vous amène jusqu'ici ?
Il semblait avoir oublié la raison de son empressement.

Le garçon ne semblait pas le moins du monde intimidé par le naosien, même si c'était la première fois qu'il en voyait un. Le loup géant de Stahl, en arrière, ne semblait pas le terrifier non plus. Il parlait avec vivacité.


-Moi je n'ai besoin de rien, monsieur. Je ne fais que livrer quelques broutilles... En fait je rends service par ci par là. Tout le monde a besoin d'un coup de pouce, parfois, d'autant plus vu l'état de la ville. J'imagine que je suis un genre... D'homme à tout faire? Mais ça me fait plaisir. D'ailleurs si vous avez besoin de moi pour quoi que ce soit, n'hésitez pas ! Je travaille gratuitement !
Enfin, dans l'immédiat, il ne faut pas que je traîne. Je suis déjà en retard pour livrer ces fruits. Si vous pouviez... Juste vous décaler un peu, que je puisse passer?

Après que Grim se soit écarté, le jeune homme se faufila à l’intérieur de la taverne pour ne plus reparaître, tandis que le reste du groupe rejoignait le naosien à l’extérieur. Chacun partit ensuite dans une direction propre.
 


//Voilà, vous êtes officiellement séparés, et Daloka a officiellement le droit de poster sa présentation de personnage. Etant donné que vous vous trouverez sans doute le plus souvent à 5 endroits différents (car Jack a l’air de vouloir faire agir ses persos séparément), et donc à des moments différents, ça risque de rapidement devenir confus. Pour limiter ça, je vais poster en utilisant un système de « Cam », à défaut d’un meilleur nom. On va voir ce que ça donne. 15 heures approchent pour chacun de vous. //




FLINTCAM :
Du groupe, Flint fut celui qui perdit le moins de temps en déplacements. S’étant renseigné tant bien que mal auprès de villageois ignorants, il se rendit à la seule échoppe d’Alchimie de Zu Feorn, dans le quartier artisan, pas bien éloignée de l’auberge du Lait de Bambou. Ce genre de pratiques, déjà fort obscures pour le commun des mortels, n’était pas très populaire dans cette ville qui était longtemps restée sous influence bérilienne.
Entrant dans l’échoppe, il ne fut accueilli que par le son d’une clochette annonçant l’arrivée de clients. L’endroit était poussiéreux jusqu’aux vitres, à moitié opaques, qui laissaient le lieu dans l’obscurité. Partout contre les murs, des étagères pleines de produits, liquides, poudres, pierres, plantes… Autant de précieux matériaux d’alchimie qui laisseraient le clampin moyen perplexe. Plus étonnamment, Flint pu remarquer des cages contenant divers petits mammifères, oiseaux, où insectes.
 Un vieil homme au crâne dégarni était penché sur le comptoir. De sa main tremblante et avec toute la concentration du monde, il traçait tant bien que mal un cercle alchimique sur une feuille de papier. Après de longues secondes, il remarqua finalement l’intrus et leva la tête, révélant un visage fatigué, ridé et taché par la vieillesse. Son œil gauche était clos tandis que devant le droit trônait un monocle. Il semblait moins agacé que surpris que quelqu’un entre ici, mais c’est sans aucune manière qu’il entama la conversation.
-Hmm ? Qu’est-ce que tu peux bien lui vouloir, au vieil Herman ?
 
 
GRIM CAM :
Grim, ayant demandé ça et là des indications –non sans effrayer et bousculer maladroitement quelques passants-, finit par savoir où se trouvaient les archives de la ville : Comme de bien entendu, dans le quartier administratif. Il s’y rendit donc, comme son père le lui avait demandé.
Les bâtiments du quartier religieux et administratif étaient majoritairement en briques et argile, et semblaient exempts de l’influence bérilienne qu’on remarquait dans tout le reste de la ville. Les archives ne faisaient pas exception, et étaient en fait relativement effacées dans la masse.  A l’intérieur,  le naosien fut accueilli par un « Shht » l’invitant à garder le silence. En dehors de la femme à l’air stricte qui tenait le guichet, pas âme qui vive. Mais l’endroit était impeccable et admirablement bien tenu. Levant un sourcil inquisiteur devant l’allure de Grim, la dame demanda :
-Bonjour. En quoi puis-je vous aider ?
 
 
STAHL CAM :
Stahl, lui, savait où il se rendait. Ayant traversé la ville, il s’était rendu dans le même quartier que Grim mais par un chemin différent. Ignorant totalement les regards inquiets que suscitait son loup sur son chemin, il atteignit le Panthéon, lieu de culte dédié à l’ensemble des Dieux nurenuiliens. Vieux, mais somptueux, il s’élevait à plusieurs dizaines de hauteur et était visible même de l’extérieur de la ville. C’était sans doute le bâtiment le plus impressionnant de Zu-Feorn, mais une partie s’était effondrée lors de Grande Bataille.
C’était là qu’il avait le plus de chances de trouver, comme il le cherchait, un druide avec lequel traiter. Le pan ouest n’étant plus, l’intérieur du temple était enveloppé de lumière solaire. A côté d’un autel recouvert d’offrandes étaient rassemblés des adolescents, assis en tailleur. Ils écoutaient attentivement les enseignements d’un homme plus âgé, dans la quarantaine. Ce dernier affichait une longue barbe et de longs cheveux poivre et sel, vêtu d’une robe et d’ornements caractéristiques des druides. Il n’y avait personne en dehors de ce groupe.
 
 
REYNSLA CAM :

Reynsla se rendit quant à elle dans les bas quartiers. Elle avait déjà eu l’occasion de les traverser en arrivant à Zu Feorn depuis Eclipse, et elle put à nouveau constater de la misère qui y régnait. Les rues étaient sales, puantes, et l’immense majorité des gens étaient vêtus accordement à l’aspect général des rues. Ca n’avait rien à voir avec le quartier central de la ville, où même avec le quartier artisan. Même si aucune grande destruction n’était visible, les maisons étaient petites, à étages, et serrées les unes aux autres. Alignées le long de rues étroites et fréquentées, il était parfois compliqué de s’y frayer un chemin. Une attaque menée sur une telle zone ne pouvait mener qu’à un désastre. Durant ses investigations, Reynsla se rendit aussi à la grande porte ouest pour l’observer plus en détail. C’était une porte à double battant en bois, relativement classique, couplée à une herse de métal. C’était, visiblement du moins, la seule entrée et la seule sortie de ce côté-ci de la ville. Autour d’elle, des paysans allaient et venaient entre les champs et l’enceinte de la ville, certains montés sur des charrettes. Un groupe de vieilles dames discutait à l’ombre d’un mur. Rien ne semblait anormal.

Positions actuelles des personnages :

 Si tout semblait normal, la misère mise à part, ce n'était pas le ressenti de Christel. Cette ville semblait vomir ses poumons et déjà pourrir, prête à devenir une belle sépulture. Cette impression était due à ses instincts de lycan, mais aussi à l'ambiance générale du quartier pauvre qu'elle arpentait. Et recouverte de sa grande cape brune, elle était immédiatement identifiée comme voyageuse. Emergeait de ce long manteau la tête d'une jeune brune aux yeux bleus, portant ses cheveux raides coupés vers l'avant et les côtés et attachés vers l'arrière. Son armure sombre bleutée et les perles blanches incrustées dans cette dernière perçaient de temps à autre à travers la cape, son arme achevant de déclarer qu'il serait malvenu de l'irriter. L'épée noire à la lame de 50 pouces deux fois plus large que celle d'une épée normale était une arme sans garde et à tranchant unique, lui donnant l'air d'un instrument de boucherie plus allongé et plus élégant, serti d'un joyau rouge en guise de pommeau. La Jackal lui servirait bien, et bientôt.

    Christel avait été envoyée par la comtesse Friedsang pour enquêter sur le problèmes des vampires de Nurenuil, avec sa sœur Christa. Néanmoins, puisque cette dernière peinait à se remettre de ses blessures de l'attaque du domaine Friedsang, Christel avait préféré partir devant sans rien lui en dire. Elle n'avait nullement besoin de sa sœur pour accomplir ses missions, même dangereuses. En premier lieu, elle devait repérer les personnes suspectes qu'elle croiserait, avant d'aller éventuellement au château du Theldr et présenter clairement ses intentions. C'est ce qui conquit cette dernière à passer la porte ouest pour repérer une odeur qui sortait un peu de l'ordinaire même au milieu de ce festival d'odeur peu ragoûtante. Son regard se tourna vers Reynsla, et l'accoutrement de la dame ne revint à Christel qui vit immédiatement en elle une bonne source pour commencer son investigation.
-Vous, là, dit-elle en s'approchant, d'un air peu engageant. Vous n'êtes pas d'ici non plus, je me trompe ?

FLINT CAM :


Le vieil homme soupira. La faible lueur d'intérêt qui s'était allumée dans son oeil s'éteignit et il prit un ton las, mais sans agressivité.
-Bwah... Dire que j'ai tellement d'articles plus intéressants en stock, mais les rares fois qu'on vient me voir, c'est toujours pour la même chose. Poudre d'argent, matériel pour explosifs... Toujours des amateurs, aucun pour voir les perles que j'ai en stock. Un de ces jours, quelqu'un viendra me demander de mes décoctions d'Hierbabuena... Eeeeenfin bon. Désolé de vous embêter avec ça. De la poudre d'argent, j'en ai des tas et des tas. C'est presque ma seule source de revenu. Par contre, elle n'est pas brâdée, hein. J'suis le seul fournisseur de la région. Z'en voulez quelle quantité?




GRIM CAM :


La femme affichait toujours un air aussi sérieux que circonspect. Elle doutait sérieusement de l'intérêt véritable de son interlocuteur pour l'architecture et l'histoire de la ville... Il devait y avoir anguille sous roche, mais puisqu'elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus, elle se décida à coopérer. L'apparence de Grim ne la mettait pas vraiment en confiance, mais elle faisait son possible pour ne pas le montrer. Elle fouilla quelques instants sous le comptoir et sortit une grande carte qu'elle déplia sous les yeux du naosien. Celle ci représentait, comme attendu, la ville de Zu Feorn. cependant, elle n'était que très peu légendée.
-Nous ne disposons point de carte plus précise que celle-ci. Zu Feorn a toujours été en proie au changement et sa structure a beaucoup évolué au fil des années. Ce quartier est d'ailleurs celui qui a le plus stagné. Si vous voulez des informations plus précises, il faudrait consulter les textes des archives, mais pour cela il vous faut une autorisation officielle du Château. Sinon, vous pouvez simplement me poser vos questions. Je ne penses pas me vanter en disant que j'en sais beaucoup, sur cette ville. 
Sur ces derniers mots, l'air sérieux de la femme s'ébranla quelques peu pour laisser place à un brin d'excitation, visible via un sourire en coin. Parler de la ville semblait la mettre de bonne humeur? Elle attendait avec fébrilité ce que lui répondrait Grim, le regard brillant, déjà en pleine émulation mentale.

FLINT CAM :


Ouhla... 5000 Ylliades, c'était quand même une sacrée somme. Ce type à l'air banal serait-il quelqu'un d'important? Peu importe, cela ne faisait aucune différence.
-Vous savez tout ce qu'on peut acheter avec 5000 Ylliades? Vous êtes sur de vous? Ma poudre a rien d'exceptionnel et elle est pas particulièrement pure, hein. Pour ce prix là vous pouvez en avoir... 5kg, facilement. Il désigna quelques saces entassés derrière la porte ouverte d'un local, dans le fond de la pièce. Chacun d'eux était bien rempli et devait peser une dizaine de kilos. Ca représente un demi-sac.
Puis il ouvrit un placard derrière lui pour révéler une série de fioles scellées remplies de différents liquides. 
-Niveau potion j'ai pas grand chose en stock. N'ayant pas beaucoup d'acheteurs et m'intéressant surtout aux sceaux, je garde que le strict minimum. C'est des potions élémentaires : Vous les cassez, et elles produisent des réactions alchimiques toutes connes. Feu, glace, ou bourrasque. Le plus complexe que j'ai, c'est celle ci, dit il en pointant une fiole pleine d'un liquide transparent semblabe à de l'eau. Une belle bête : Elle déstabilise la structure de la terre. En gros, toute matière de type roche ou assimilé dans le rayon d'action -un bon mètre- tombe en poussière. Ca ne fonctionne pas sur les metaux, et si j'ai bien fait mon boulot, ça devrait pas être dangereux pour l'homme non plus. 
Ce sera 300 Yliades l'unité, et 600 pour celle de terre. 
Prenez votre poudre d'argent, dit il en lui donnant son dû, des potions si vous êtes intéressés. Et déguerpissez. Le vieil Herman a des travaux à achever. 




GRIM CAM :


Cet homme-chat était de plus en plus louche, mais... Mais... L'occasion était trop bonne.
-Vous êtes au courant pour les souterrains? C'est rare ! Lors de la Grande Bataille, tous les civils furent mis à l'abri sous le château. Donc tout le monde sait qu'il y a une cave sous ce dernier... Enfin, ça c'est normal. Ce dont beaucoup n'ont pas conscience, c'est que cette cave est liée à un réseau souterrain qui traverse toute la ville ! Si vous saviez comme j'étais excitée à ce moment ! La femme s'arrêta un instant, se rendant compte que ce qu'elle venait de dire n'était pas vraiment correct. S'étant reprise, elle continua. Enfin, herm... Les souterrains n'ont pas beaucoup évolué au fil des années, contrairement à tout ce qui se trouve au dessus. Je sais qu'en dehors du château, il existe d'autres passages qui y mènent, cachés dans la ville. Cependant, les rares textes qui en parlent évoquent des bâtiments de la ville d'origine, qui ont été rasés il y a des siècles et dont on a perdu l'emplacement. Ces entrées sont donc là, quelque part en ville, mais j'ignore totalement où, et j'ai bien peur de ne jamais être capable de le savoir... Je ne suis même pas certaine que les bériliens aient eu vent de leur existence durant les longues années où ils ont occupé cette place forte. On dit d'ailleurs que c'est par eux que se sont introduits les assassins qui ont permis leur défaite lors de la troisième Bataille de Zu-Feorn, en 1118. Mais cela fait bien longtemps qu'on n'en a fait aucun réel usage, d'où la perte de ces informations. Malgré tout, je suis convaincue d'une chose : C'est que certaines personnes au château connaissent toutes ces entrées. Le Theldr, notamment, doit forcément le savoir ! Mais je ne me risquerai pas à le lui demander... Surtout ces derniers temps. J'ai aussi entendu des rumeurs à propos d'une femme des bas quartiers, mais vous savez, les ragots et moi...
Quant à l'influence de Bérilion, elle est visible partout, sauf ici. Surtout dans le quartier bourgeois central, vous avez du le remarquer. Dans sa structure et son architecture... Certains de nos plats typiques sont en fait directement importés de bérilion, avec quelques modifications bien sur. Ce qui est intéressant, c'est la manière que nous avons eu d'assimiler et d'accepter cette architecture et ces éléments culturels, alors même que nous sommes réputés comme étant ceux qui haïssent le plus les bériliens. Enfin, moi ça va. Je suis très curieuse de l'architecture bérilienne pure, et j'ai hâte d'aller faire un tour à Saestsica, quand les tensions se seront un peu plus apaisées ! 
...
Euh... j'ai répondu à votre question ?

FLINT CAM :

Lui disant au revoir sans cérémonial, l'alchimiste ne déclina pas la proposition de Flint, tout en lui faisant comprendre qu'il ne voulait déranger personne. 
Par la suite et comme précédemment, Flint se rendit chez l'apothicaire le plus proche grâce aux indications des passants. c'était l'un des deux seuls de la ville, l'autre se trouvant de l'autre côté, dans les bas quartiers. 
L'échoppe était sobre et ne se démarquait pas particulièrement. En entrant, on se retrouvait embaumé d'une fragrance âcre mais pas vraiment désagréable. Le genre d'odeur qui débouche les narines. Derrière le comptoir, une femme d'âge mur acceuillit immédiatement Flint avec un grand sourire, semblant presque forcé.
-Bienvenue dans mon humble magasin, monsieur ! De quoi avez-vous besoin? Antiseptique? Anesthésiant? Remède contre le rhume des foins? Il se propage vite, le rhume des foins en ce moment, vous devriez prendre des précautions !




GRIM CAM :


La femme fit tout son possible pour ignorer les compliments de Grim. Ils lui faisaient plaisir, mais elle restait trop méfiante envers lui pour les prendre au sérieux. Elle était en fait beaucoup plus touchée par l'intérêt qu'il portait à l'histoire de la ville que par ces éloges. 
-Vous savez, Bérilion et Nurenuil ayant toujours été ennemis mortels, lorsque Zu Feorn fut reprise, on se débarassa de tout ce qui leur appartenait. Il fallait conserver le moins de traces possibles du passage de l'adversaire sur notre territoire, vous comprenez. Tout ce qui subsiste encore est en fait passé entre les mailles de ce qui pourrait être assimilé à une véritable purge. Et c'est ça qui est impressionant dans l'hybridation culturelle de Zu Feorn. Elle n'est pas voulue et n'aurait jamais du exister. 
Pour moi, les tensions s'effaceront avec les années. La guerre est bel et bien terminée, et même si notre Theldr est réticent, les leader de bérilions semblent pleins de bonne volonté. Vous savez, le nouveau chef des Dalfan est venu en personne, seul, et désarmé, jusqu'à Zu Feorn pour se présenter à lui et s'excuser du drame qu'ont causé les siens. Cet enfant est bien sage et brave...
Pour en revenir aux souterrains, je dirais plutôt que passé un certain point, les Theldr ont décidé qu'il était plus prudent de rendre la chose secrète. Ils permettent aussi d'accéder à l'extérieur des murailles, et il est donc possible de pénétrer dans la ville et le château par leur biais, vous comprenez? Si toute la ville était au courant, il serait aisé pour des ennemis d'acquérir et de se servir de ce genre d'informations, comme cela s'est produit contre les bériliens. Je ne sais rien à propos de la contrebande ou d'un quelconque marché noir, mais le nombre de bandits a grandement augmenté dans la région ces dernier mois, après le massacre des troupes et gardes locaux. Mais ça me ferait mal que de vulgaires criminels aient pu découvrir et avoir accès aux souterrains qui m'ont échappé alors même que j'avais toute la documentation des archives sous la main. C'est impossible. 
Et enfin, je n'ai quasiment aucune information sur cette femme. J'ai cru comprendre qu'elle était liée d'une manière ou d'une autre au Theldr? J'avais eessayé de la chercher mais j'ai vite été découragée. Je déteste enquêter sur des gens, poser des questions indiscrètes... Ca m'agace au plus haut point. Et puis, c'est plus intéressant de découvrir ces passages par moi-même.