[Histoire] Histoire des gouvernements à Waien

Si l'on excepte la tentative d'unification, à la réussite assez controversée, au début du 16ème siècle menée par Napleos le Méridionnal, à vocation de résister à l'invasion de l'empire naissant, la toute première organisation visant uniquement cette province date de 1781, et se nommait le Comité Méridionnal. Composé de bourgeois, celui-ci a premièrement oeuvré en politique pour essayer d'influencer la noblesse, pour que la région gagne en indépendance pour faire face à ses difficultés agricoles, étant moins riche que les régions du nord. L'ambition affichée était, très clairement, un abaissement des impôts. Ils rencontrèrent sourde oreille, sans surprise. Cependant, ils s'appuyèrent sur l'aide des Princes Marchands Scarraths, y voyant là le reflet de leurs propres intérêts. De grossières négligences diplomatiques et politiques, essentiellement dues à l'empereur en place à l'époque Normand d'Haynaillia, ne parvinrent pas à calmer le jeu. De plus un ressentiment général planait parmi le bas-peuple de part sa difficulté à payer des impôts calculés d'après des rendements de terres plus fertiles. Notez que le problème du rendement touchait aussi d'autres régions comme la partie de Nurenuil et de Scarrath occupée. La poudre était prête, il ne restait plus qu'une étincelle pour que l'ensemble s'embrase.

1795, à Childil. Une exécution publique d'un homme trop endetté se retourne contre le bourreau, assaillit par un assassin acrobatique nommé Resperros Maxillo, entre autres précédemment connu pour son activisme au sein du Comité. La situation dégénère immédiatement ; La foule se rue sur le château de l'Estemarche afin d'y récupérer le compte et de l'emmener à la potence. La garde personnelle du noble se défend, et un véritable bain de sang est versé ; plus de 80 morts. Rapidement, l'armée impériale est appelée pour mater la révolte. Cependant, la majorité de l'effectif de la garnison locale est originaire de la région. La moitié de la garnison déserte pour joindre la rébellion, l'autre moitié s'enfuit.

Notez que ce que l'histoire ne dit pas, c'est que l'homme ayant été sauvé appartenait à la petite noblesse, et sera pendu haut et court environ trois mois plus tard lors d'exactions contre la noblesse.

La nouvelle de la rébellion se propage ensuite comme une traînée de poudre, et va aboutir à une longue période de 20 ans de guerres contre des adversaires provenant aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.

Quelques noms connus du Comité :
Arnalion Posthelios (1753-1801), a principalement dirigé les armées comitaires.
Georgas Jess (1765-1801), orateur de talent, fougueux, prônant l'audace.
Resperros Maxillo (1771-1799), homme d'action plus que de paroles.
Belsey Abraxel (1767-1801), affranchi connu pour s'opposer à l'aide des Princes Marchands. D'ethnie préclipsienne.
Polo Maras (1759-1801), violent partisan du massacre systémique de la noblesse.
Antonio le Juste (1773-1835), orateur de talent, rigoureux, mais modéré.
Elros Heberia (1749-1801), satyre ayant jeté plus bas que terre beaucoup de valeurs impériales.
Naikolez Varan (1741-1811), mage ayant sauvé beaucoup de bibliothèques du désastre.
Alphos Prior (1761-1801), orateur de talent, a provoqué beaucoup de pillages.

Vous remarquerez peut-être que beaucoup de comitaires sont morts en 1801. En pleine guerre d'indépendance, un coup d'état de Pompée Méridian, descendant de Napleos le Méridionnal, survenu en juin 1801, va aboutir à l'assassinat de nombreux comitaires. Il instaurera un gouvernement nommé la Convention, qui sera à son tour renversé en 1803 par les forces comitaires restantes dirigées par Elianos Defaran (1761-1828). La violence des combats internes donne à l'empire une occasion de réussir une offensive, donnant lieu à l'Occupation à partir de février 1803. Petit à petit, cette occupation s'effrite à force d'escarmouches, en 1807 seuls les forteresses restaient aux mains impériales. A ce moment là, la chaîne militaire de commandement d'Elianos cède petit à petit la gestion des terres libérées à des politiques, sous le nom du Concordat Militaire. De longs sièges s'installèrent, aboutissant en août 1810 pour le dernier d'entre eux, à Calradis. S'en suivent des conflits tout à fait classiques et frontaliers avec l'Empire, qui s'embourbent au delà de la province dès 1813. Le traité de paix de 1815 mettra terme aux conflits externes.

Le Concordat Militaire restera en place jusqu'en 1817, où elle se verra remplacer par la Fédération Waienne. La plupart des concordaires resteront former l'Assemblée Fédérale.

La suite au prochain épisode !

L'équilibrage politique d'aujourd'hui s'est peu à peu installé à partir de là.

Liste des alliances au pouvoir :
1817-1824 : Les Concordaires, révolutionnaires de pur jus, aux mesures drastiques. Partisans de centralisation du pouvoir à la capitale.
1824-1825 : Anarchie politique. Pas d'alliance au pouvoir, au sens où l'alliance opposée arrive à bloquer tous les mouvements de son adverse. L'économie en prend un coup.
1825-1831 : Les Tuniques Blanches, traditionalistes modérés. En faveur d'une décentralisation, pour un système fédéral. Appelés ainsi en référence aux vêtements antiques qu'ils aimaient à porter.
1831-1834 : Anarchie politique. L'état du pays se dégrade, et les conditions sont excellentes pour l'invasion du voisin impérial.
1834-1839 : Alliance sacrée, rassemblant temporairement une écrasante majorité des politiciens, pour cause de guerre. Le règlement de la prise de décision est modifié pour empêcher les anarchies politiques à l'avenir.
1839-1842 : Les Tuniques Blanches.
1842-1849 : Le Nouveau Comité, partisans modérés d'une économie planifiée et centralisée, principalement préoccupés par la baisse de la taxation.
1849-1855 : Les Tuniques Blanches.
1855-1857 : La Nouvelle Aube, faction militariste et extrêmistes, prompts à intervenir à l'étranger contrairement à tous les gouvernements précédents.
1857- ??? : Alliance Sacrée pour cause de guerre avec le voisin impérial.

A noter que juste avant la guerre, La Nouvelle Aube ralliait environ 65% de l'approbation (score historiquement haut, pas atteint depuis 1819). Le parti secondaire était les Tuniques Blanches, qui tournaient à 30% d'approbation. A noter que la Nouvelle Aube englobe en grande partie le Nouveau Comité, qui lui-même a recyclé beaucoup d'idées concordaires.

1857-1858 : Alliance Sacrée pour cause de guerre avec le voisin impérial.
1858-1863 : Les Tuniques Bleues, progressistes modérés, recyclage des Tuniques Blanches. Cherchent principalement à calmer les relations tumultueuses avec l'Empire. Des progrès diplomatiques ont étés établis.
1863-1865 : La Nouvelle-Aube. Essais divers et variés d'entrer en compétition avec les voisins. Des scandales politiques sur le sujet de l'expérimentation humaine la feront chuter (des Chevaliers de l'Eclipse ont étés commandités sur l'affaire).
1865- ??? : Les Tuniques Bleues. Se concentrent sur la création de nouveaux alliés, notamment l'Iris.