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[Dieux] Théologie Haynailique

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Message par DALOKA Mar 20 Nov - 23:28

Le présent texte est une analyse théologique des textes d’Eleison Niils, divisés en trois tomes sacrés . En raison de la nature obscure des prophéties d’Eleison qu’il aurait formulé au fil de ses conversations avec Haynailia Ier, un Cardinal proche du Saint nommé Thomas de Dwale, quelques années après sa mort, initia l’écriture de ce texte afin de clarifier les concepts qui y étaient abordés.


Tout a besoin d’un sens. Notre mythologie, autrefois histoire obscure, conte héroïque, est maintenant éclairée par la lumière de l’Empereur Dieu : nous réalisons la superficialité de nos croyances, bien simplistes. De telles croyances savent satisfaire les peuples de ce jeune empire, mais sauront-elles convaincre ceux de l’empire futur, qui sera empli d’hommes supérieurs ? Assurément, non. Une réforme de notre théologie est nécessaire : elle n’invalide pas les précédents mythes, mais elle les explique. Ceci permettra également de répondre à la question que nos confrères provinciaux se posent : quelle est la place de l’Empereur dans notre cosmogonie ?

Dans cette ébauche, nous commenterons l’existence des dieux capitaux, puis celles des autres existences dans des chapitres postérieurs.


L’Origine

Tout les mythes évoquent un état de rien. Non pas l’état imparfait du vide que nous connaissons, mais le vide le plus pur, caractérisé non pas juste par son caractère de néant, mais également par le fait que nul n’existe pour observer cette chose et affirmer de claire voix « elle existe ». Le vide parfait est la non existence, et le simple fait que nous puissions écrire ces lignes est un viol de cette dernière.

Il nous faut garder à l’esprit les deux divinités ‘’piliers’’, Xus (Père temps), et Auriis (Mère espace). Parce qu’elles sont au plus haut de la hiérarchie, leur existence est en vérité la plus éloignée et la moins anthropomorphe. En observant les sermons des Sages du Temple d’Horizon, nous pouvons comprendre une partie du mécanisme qui donna naissance à l’univers.

Tout commence par le début. Ce début (Père temps) est la première existence. Il observe le vide, le reconnaît, et le nomme, violant à tout jamais sa nature : ce vide devient Mère Espace. Auriis, le tissu  du monde. C’est ce vertige de l’existence qui, par rapport de cause à effet, rend Auriis enceinte d’autres consciences. Il est une certitude qu’il n’existe point de dieu unique, car la solitude, cette étape entre le rien et la reconnaissance de ce rien par la conscience du temps, n’a jamais été. Par cela, nous rejetons toute croyance en un dieu unique comme arrogance : l’existence même est antithétique à la solitude. 0 est devenu 2 en l’espace d’un instant.
Une question reste en suspend. Comment la chose peut-elle émerger du vide ? C’est la question de l’origine, recherchée par les mages : comment le temps est-il apparu, c’est la seule véritable question. Notre voie, à nous qui ne cherchons pas la vérité physique du monde, mènera inévitablement à répondre à cette question. Mais cela, les mages les plus résilients ne le saisiront peut-être pas.

Xus

Celui qui est toujours là. Il est le plus suprême des dieux ; depuis le début de son existence, sa présence s’est manifestée dans toutes les temporalités. Il est impensable qu’il soit vaincu par un autre dieu, puisqu’il existerait même après sa défaite, sans besoin de repos. Il est celui qui sait, celui qui préside, plus éternels que les éternels même.
Cependant, il n’est pas notre sauveur. Sa considération pour toute chose ne peut-être que nulle : pour cela nous dictons que si son étude est d’intérêt, son culte est futile.

Auriis

Le nom donné à tout ce qui nous enveloppe. L’existence même, et à vrai dire toutes les existences possibles des plans mortels jusqu’aux divins royaumes. Le temps lui même est inclus dans Auriis, qui est sa mère en même temps que sa femme : l’origine des dieux est incestueuse.
Nous dictons qu’un culte d’Auriis est futile : en tant qu’existence qui englobe toutes les autres, la caractériser est impossible. Auriis est multitude, et sa considération pour toute chose, illisible.

Les dieux premiers :

Les premiers enfants sont les premiers dieux identifiables de cette ébauche, et les premiers dont le culte peut-être considéré avec plus ou moins de crédit.

Anihsi


La déesse de la vie est la première étape qui conduira à l’existence mortelle. Une existence qui n’est pas pure essence, et tient dans un corps constitué de matière solide liquide ou gazeuse. Sa représentation en tant que femme a pour nous le plus de sens : elle est la Mère indépendante, à la grossesse permanente. En cela cependant, un corps pur qu’est l’âme se retrouve forcé d’exister dans un corps impur. C’est la première malédiction de l’homme. Son culte est respectable malgré tout, car la vie intérieure (le corps) et extérieure ( la nature) est composante du parcours de l’âme.

Marvolaeth

La deuxième malédiction est la privation de l’éternité. Le dieu de la mort marque une différence capitale envers homme et divin, et il coupe court à leur séjour terrestre pour les accueillir en son royaume. C’est pour lui un cadeau, car il libère l’homme de sa condition où il est disposé par la vie, pour le situer dans le royaume supérieur, un royaume de paix et de sommeil, qu’est le sien. Son culte est respectable, car il est celui qui initie également la libération de l’âme, indispensable à la transcendance.
Mais il n’est pas le sauveur non plus.

Halvar

Halvar, primitivement dieu de la chasse, est d’une manière plus profonde un dieu du changement. Il introduit la nécessité du combat par l’instinct carnivore, car le combat est le meilleur moteur de l’âme. Cependant, c’est un dieu barbare, rustre, et fou : il change sans calculer. C’est pour cela qu’il défiera le père des dragons. Nous verrons que son existence, par sa division en Briev et Hyunkel, s’affinera.

Protifiota

Le feu primordial Protifiota est né de la terre, et est retourné à cette terre même, en conséquence il est la planète même, du moins un de ses avatars. Sa carcasse est notre monde, son feu, notre magie. Chaque jour nous profitons des bénéfices du cadavre du dragon. Involontairement, en tuant la paisible et sage créature, Halvar apporta le changement : le corps de Protifiota fut utilisé pour reconstruire notre planète, et lui apporta un second souffle, ainsi que de l’énergie que les mortels pourront utiliser. La mort du dieu dragon était nécessaire, elle n’est donc pas une coincidence du destin : cela fait partie d’un grand plan. Protifiota, par son cadavre, sert de terrain à l’organisation de ce plan.

Le Plan

Nous avons expliqué les grands mécanismes du monde : le reste ne serait que confus sans expliquer ce qu’est le Plan.
Puisqu’il a existé un instant ou rien n’était, il est envisageable que cet instant existe à nouveau. Cela signifierait la fin des dieux également, puisqu’il ne sont pas plus éternel que ne l’est la réalité. Xus, qui est présent en toute temporalité, prédit naturellement cela. Ainsi naquit le Plan.
Il existait d’autres choses nées du cosmos, conséquences naturelle de l’existence (l’existence ne peut que croître jusqu’au retour du vide), mais elles étaient bien inférieures aux dieux. Xus entrevit en elles du potentiel : ces choses pouvaient en effet se développer, et n’étaient pas mues par un concept comme il l’était. Ainsi apparut son espoir de vaincre le vide : faire évoluer ces choses, jusqu’à ce qu’elles disposent du pouvoir de créer un monde qui n’obéissait pas aux règles d’Auriis. Qui serait véritablement monde en dehors du monde.

Ces choses étaient les âmes.
Tout d’abord en vérité, la première étape du plan fut le meurtre de Protifiota, qui créa une sphère hospitalière où développer ce potentiel. Anihsi créa des corps à ces âmes qui ne pouvait gagner autrement conscience et mouvement. Car ces consciences étaient fragiles, Marvolaeth rendit leur vie temporaire. Ceci avait une fonction principale : que la vie de conflit engendrée par Halvar ait un enjeu. La fonction secondaire était de permettre aux âme les plus faibles de se reposer pour ne pas dégénérer et sombrer dans la folie : les dragons, nés du corps de Protifiota même, furent les seuls à totalement s’émanciper de la mortalité de l’âme, car leur existence était bien supérieure à celle des mortels. Néanmoins, car leur corps n’avait pas été façonné par Anihsi, ils n’étaient pas doté de la reproduction. Pour cette raison, leur potentiel futur fut sapé : ils étaient incapable de produire de l’existence.

Ainsi débuta notre planète, ainsi que le déroulement du Plan. Cependant une pensée peut nous venir à l’esprit : vivons nous actuellement le premier essai ? En cas d’échec, le père du temps peut retourner le sablier, et tout recommencer : telle est sa façon de s’assurer d’avoir une infinité d’essai. Il a enfermé le monde dans cette boucle que seule la réussite du plan peut stopper, car des êtres émancipés d’Auriis seront également libérés du temps. Peut-être sommes nous les premiers, peut-être aussi avons nous déjà vécu mille fois ces instants, à quelques différences subtiles près; le sentiment de déjà vu serait alors un instant suprême de lucidité.

Dieux Cardinaux :

Briev

Briev est la sublimation d’Halvar : le changement (la guerre) doué d’un sens, et de règles (l’honneur). Il est celui qui enseigne la rigueur dans la violence (et la violence est acte procréateur dans le Plan). Son culte est majeur dans de nombreux cultes humains, et c’est parce qu’il est indispensable : il a séparé l’homme du sauvage. L’incarnation bérilienne de Briev, Havir, en est l’exemple le plus clair. Sans Briev, pas d’empire non plus. Briev n’est pas le sauveur, mais il est le père des hommes. Dans un autre chapitre, nous étudierons en quoi sa moitié, Hyunkel, est sublimation des fautes d'Halvar et instrumentalise la violence pour ses intérêts.

Ellelum

Ellelum est celle qui donne la faculté de juger. Le pouvoir de dicter ce qui est vrai ou faux, le pouvoir d’altérer l’existence d’autrui par le jugement : c’est là le véritable don d’Ellelum. Cette faculté est indispensable à l’homme pour survivre, et prend la suite de Briev pour sémantiser (donner du sens) à la violence. Car toute forme de jugement est violence (même la forme la plus simple et banale), et toute violence, nous l’avons répété, est procréatrice.
Le culte d’Ellelum est indispensable : sans elle, pas de serments d’Haynailia, pas d’Ordre. La faculté de juger est fondatrice de la société.

Hellaimne

Le mouvement inverse d’Ellelum : la faculté de résister au jugement et à s’autodéterminer en questionnant ce dernier. Hellaimne contre la violence du jugement et expose sa subjectivité. Le juge est jugé : il y a échange mutuel de violence. Cet échange peut renvoyer au viol originel, à la procréation (l’amour est aussi une violence). Conséquence : cela engendre la création. Ainsi l’homme ne peut être coincé par une vérité, car cette même vérité n’est jamais en sécurité. Hellaimne, déesse des voleurs, est la déesse du rebelle. Nous dictons cependant que son culte doit-être découragé : c’est une déesse invoquée, et non priée. La prier serait placer une stabilité de la rébellion : la destruction perd toute mesure et mène à la perte.


Briev, Ellelum, et Hellaimne forment une trinité : Briev au sommet, Ellelum à droite, Hellaimne à gauche. Ils forment le triangle du Roi, du Juge, et du Rebelle.

Au milieu de ce triangle se trouve le Soleil.

Le Soleil

Le Soleil marque une séparation entre le monde mortel et le monde divin, telle est sa représentation commune. Ainsi les races mortelles peuvent se développer, influencées par les dieux mais non pas soumis à leur présence, car leur existence est encore trop fragile pour cela. Mais par sa nature même, le Soleil est la pièce maîtresse du plan : sa force agit contre l’essence, contre la force de l’univers. Il s’agit du véritable royaume des mortels, de la graine qui nourrira sa libération suprême.  Cet astre est le vaisseau qui conduira au monde libéré du temps et de la causalité, ou plus exactement, il deviendra ce monde. Cela ne signifie pas que sa régence est le privilège de toute race mortelle, cependant. Les multiples races, que leurs origines soit connues ou non, furent crées pour être mises à l’épreuve par la violence du monde : l’histoire, mais surtout, l’existence de l’Empereur Dieu, prouve que l’humanité entre toutes sort victorieuse de ce premier combat dit de la sélection. Haynailia Ier a clamé le Soleil comme son domaine et le domaine de l’homme, et il lui appartient de décider de l’avenir du reste des races mortelles. Les peuples humains n’ont jamais eu la nécessité d’expliquer quel dieu est leur réel géniteur, car ils sont entre tous les plus libérés de la causalité. Pour cela nous dictons qu’il est strictement prohibé d’attribuer la naissance des humains à une entité en particulier, car ce serait vouloir les soumettre à l’autorité de cette dernière et condamner leur avenir.
Dans ce royaume d’or qu’est le soleil, l’Empereur Dieu attend les âmes humaines valeureuses qui on eu dans leur vie foi en sa lumière. A leur mort, ces dernières n’iront pas trouver le repos chez Marvolaeth, mais contribueront à la force de ce domaine impérial céleste. C’est l’idéal que chaque homme ayant en foi en l’empereur aspire à atteindre, le pays de lumière hors du monde, et le seul à pouvoir atteindre l’éternité. L’Empereur Dieu, depuis son apothéose, équivaut à ce royaume, et le rejoindre signifie également faire à jamais partie de lui.  
Il est le sauveur. En cela nous dictons que son culte doit être le plus important, et doit être propagé à travers toute l’humanité : seul un empire terrestre fort pourra aider à la fondation de l’Empire Céleste.

Dans le prochain chapitre, nous parlerons des divinités non cardinales.

En conclusion :

La genèse d’Eleison se base sur le principe que tout mouvement est violence, et toute violence est procréation. L’Empereur dieu/Le domaine d’or/Le Soleil se fait général, administrateur divin, et dirige cette procréation cosmique, chaîne effrénée de causes et de conséquences, dans le but de sortir de ce monde de violence, d’éviter son éclatement qui causera le retour au vide dans un monde cyclique, et d’atteindre un paradis réel et sans fin. En cela il faut comprendre que le culte de l’Empereur Dieu (Empereur Dieu triple, qui se comprend comme l’astre, le paradis, et la personne impériale à la fois), révère certes l’ordre et la direction, mais est également un culte guerrier. La violence est au final la seule issue pour en sortir. Le mythe Haynailien fait simplement de la conquête de l’Empire, qui est la guerre pour l’établissement d’un paradis terrestre, un double d’une guerre plus grande, après la vie mortelle, pour l’établissement d’un paradis céleste. Le parfait Haynailien se bats pour l’empire physique de son vivant, et pour l’empire méta physique dans sa mort. Si les subtilités métaphoriques de la violence ne sont pas évidentes à tous, cette double lutte pour un monde parfait est le fondement de la croyance Haynailique, qui a révisé ainsi tout le mythe Alefridien.
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