Al-Amriyah

Hmm... Khatrina comptait pourtant examiner le cadavre de son adversaire, qui avait l'air bien étrange et cachait peut être certains secrets. Maintenant il pouvait plus, le cadavre avait disparu dans les rochers. Il y avait encore l'autre homme, qui avait pris la fuite et été abattu dans le couloir par les deux renardes. S'attarder sur son cas pouvait être instructif, mais là, il fallait se dépêcher. Après un tel sort, l'autre fou devait être affaiblit. S'ils le rattrapaient, ils ne pourrait sans doute pas se défendre efficacement. Il perdait trop de sang, ils pouvaient l'intercepter.
Prenant son élan, Khatrina s'élança vers le tunnel de Raman, s'aidant de son baton comme d'une perche si nécessaire, ou étant prêt à escalader pour l'atteindre. Dans tous les cas, il ferait au plus vite possible. Il ne demanda pas aux autres de le suivre, c'était à elles d'aviser de la marche à suivre, et il ne voulait pas mettre la pression à ces femmes pour se mettre en danger.
Quand il aurait atteint le dit tunnel, il courrait à la poursuite de Raman, restant sur ses gardes car en territoire ennemi. Incapaciter et tuer cet homme était une priorité.

Evelia grimaça. Je vais buter ce connard. Je vais le buter vous entendez !? s'écria Evelia, en s'élançant à la poursuite du mage. Il ne faut pas lui laisser le temps de se réorganiser et de jouer de nouveaux tours. Son épée était dégainée dans une posture agressive, prête à éventrer quiconque lui barrerait la route.

Thème musical:

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La lumière de la lune envahit le steppe froide d'El-Zafiir, les colonnes de poussières provoquées par l'attaque de Raman Ben-Hashem s'envolant lentement vers le ciel comme des signaux de fumée. Le groupe est sauf, malgré les dommages subits par la chute de rocs et de terre. Le sol vibre encore sous le poids de certains rochers, qui roulent contre le parterre sale de la faille.
Hanish, les doigts enfoncés dans le sable, tousse et tente tant bien que mal de reprendre son souffle. Sa peau translucide est couverte de transpiration, et ses mains exposées sont parsemées de veines bleues. Un sifflement traverse momentanément ses oreilles, et le sang qui coule de ses narines tombe périodiquement contre le sol. Elle ne l'avait pas remarqué, mais son saignement de nez avait couvert toute la partie inférieure de son visage. Elle manque de tomber à la renverse en se relevant, la jeune femme s'essuyant le visage avec une de ses manches. Lentement, elle regarde autour d'elle pour inspecter l'état de son commando. La moitié de ses hommes étaient déjà partis.
De leur coté, Platine, Evelia et Khatrina courraient, leurs bruits de pas faisant grésiller les cailloux sous leurs chaussures. La traînée de sang qu'ils suivent est encore fraîche et rouge. Le vent souffle, et soulève le sable autour d'eux, les granulés dansant dans l'air comme d'étrange voiles de tissu. La terre entière semble vivante.
Cinquante mètres passèrent, les trois mercenaires s'enfonçant dans un tunnel sinueux aux parois sculptées par d'anciens courants de lave. Le vent s'engouffre derrière eux, et le couloir gémit et grogne comme un animal blessé. Les murs changent constamment de forme et de taille, presque comme l'intérieur d'un intestin. Seul le sol reste plat, toujours couvert de sang.
Après environs une minute de course, une lumière chaude illumine le bout du couloir, qui s'ouvre sur une immense caverne à ciel ouvert. Le toit de la grotte semble s'être effondré il y a des siècles, créant une lucarne juste assez grande pour créer un cadre parfait à la lune. Deux statues colossales, hommages à Khéa, supportent le poids de ce qui reste de plafond, leurs mains étirées vers le ciel. Les visages des statues ont été sculptés pour être figés dans une grimace infâme et éternelle, leurs orbites creuses et leurs bouches ouvertes laissant jahir des grandes flammes servant flambeaux.
Le sol semble avoir été nivelé pour être parfaitement plat, et a été couvert de sable rouge. De grands brasiers illuminent et chauffent la caverne, collés aux murs de pierre. Au centre de la salle, un immense temple se dresse, fier, à l'allure presque prédatrice. Le ziggurat d'Al-Amriyah, monument de la mort, construit sur cinq niveaux, assez haut pour frôler le plafond. Les murs sont traversés par de grands troncs d'arbre, hérissant partiellement le bâtiment de pics. A son épicentre, un grand monolithe pointe directement vers la forme éthérée de la lune. Il n'y a qu'une seule entrée: une énorme ouverture sans porte, directement à l'avant du temple. Il n'y a pas de lumière à l'intérieur, et l'ouverture est béante comme la bouche d'un démon. Raman Ben-Hashem rampe. Son corps est couvert de poussière et de sable. Son chèche est a moitié effondré sous le poids de petits cailloux logés sur son crâne. Sa main droite est toujours tranchée, laissant derrière lui une trainée de sang humide, qui macule partiellement son corps déja sale. Le géomancien ouvre le bouche; ses dents sont couvertes de terre. Il ne fait qu'un avec son élément de prédilection, et l'air sort de sa gorge de manière saccadée. Sa fuite ne s'est visiblement pas déroulée comme prévu.
"Musafiq!! Musafiq!" Crie-t-il.
"Musafiq, aide moi!" Crie-t-il encore. Ses genoux se frottent contre le sol, mais il se tient toujours droit. D'un geste difficile, il se relève, chancelant sur ses jambes.
"MUSAFIQ!
-Silence."
La voix d'une enfant résonne dans le crâne de toute personne présente dans la caverne. Les murs vibrent légèrement, probablement eux aussi capable d'entendre le son de la voix de la demoiselle.
" Ben-Hashem. Incapable. Oser remettre les pieds ici en rentrant la queue entre les jambes, sans avoir réussi à sauver tes hommes."
"-J'AI... J'ai été prit par surprise. Des intrus se sont faufilés dans La Cicatrice. J'ai perdu ma main droite."
"-Tu mets l'assemblée en danger. Le Grand Mushrikun est déçu. Nous te pensions capable de plus."
"-Pardonnez moi!"
"-..." Un silence lourd s'écrase sur la salle. Raman, debout, fixe le temple. Il est foudroyé par la honte. Une fillette aux yeux incandescents est dressé sur une terrasses du Ziggurat. Une légère brise souffle, et lentement, la fillette disparait en s'évanouissant dans l'ombre. Raman se tourne, doucement. Son dos est courbé par la fatigue, et ses vêtements sont tâchés par la défaite. Il prends un instant pour recouvrir son visage à moitié découvert, ses yeux d'oiseau de proie poignardant les trois membres du commando du regard.
"-Tout est de votre faute", dit-il, les dents serrées derrière son chèche. Son dos se redresse, le géomancien se faisant plus grand, comme le ferait un animal prêt a attaquer. Il reprends son attitude fière, et articule comme un ministre.
"Vous allez périr pour votre affront. Je le jure, sur l'honneur de mon maître. Préparez vous à vous battre pour votre vie."
Ces mots prononcés, Raman Ben-Hashem, le gardien de pierre d'Al-Amriyah, remplace sa main manquante par une grande lame de sable intégrée à son bras, et s'élance vers ses adversaire.


-
Hanish fixe ses camarades assits contre le sol. Elle regarde ses mains tremblantes un instant. Elle n'arrive toujours pas reprendre son souffle.
"... J'espère que vous allez tous bien. Que vous n'êtes pas trop sérieusement blessés." Dit-elle, d'un ton maladif.
".... J'ai besoin de vous parler avant que vous ne recommenciez votre mission. Mes mains tremblent. Mon coeur bât dans mon crâne comme un tambour. Je pensais être assez forte pour mener à bien cette mission, mais je m'étais visiblement trompée. Malgré mes années d'entraînement pour arriver à ce jour, mon corps reste faible. Mon esprit reste faible. Dans quelques minutes, vous allez entrer en contact direct avec l'organisation qui a façonné mon être. La haine qui habite mon corps ne pourra jamais être calmée tant que les hommes qui se cachent dans le temple au bout de ce couloir ne seront pas tués. Il fût un temps ou je pensais pouvoir vaincre ces monstres seuls, mais maintenant l'heure arrivée, je me rends compte mon raisonnement n'avait jamais été aussi faux."
Hanish marche lentement vers le groupe. Elle dégaine son couteau, l'arme émettant un bruit pur, cristallin, en illuminant les environs d'un halo bleuté.
"Revoir Raman, le gardien de pierre, m'a secoué plus que je ne le pensais possible. Suite à mon enfance passée avec lui, ma santé physique et directement liée à ma santé mentale et a mes réserves de magie. Lors-ce que j'ai paniqué face à lui, j'ai senti tout mon corps se rompre sous son emprise maléfique. Je doute être capable de repartir à l'intérieur du bâtiment sans devoir faire face aux pires de mes démons, et mourir."
D'un geste humble et fatigué, elle tends sa main ouverte vers Brynja. Le poignard dans sa main flotte lentement en crépitant de lumière.
"Noire. Je t'ai vu agir sur le combat. Je ne serais pas apte a continuer la mission avec vous. Pas maintenant. Pas comme ça.
Ceci est une dague Runerim, qui m'a été donnée par le Démon Forgeron Vholsung, trouvée dans les ruines d'un temple oublié. Posséder cette arme sur soit confère à son utilisateur la capacité de flotter sur de courtes distances, et te rendra légère comme une plume. Tes pas ne feront aucun son, et sa lumière te sera utile à l'intérieur du temple.
Continuez votre chemin sans moi, et vengez mon honneur. Je vous en supplie...."
Elle tomba à genoux dans le sable, la transpiration coulant lentement contre son front.
"Sauvez mes filles."

Au son de la voix interne, Evelia réprima un hurlement de panique. Elle aimait vraiment, vraiment pas ça. Un magicien pouvant rentrer dans la tête de gens ! Malédiction... Jamais ils ne pourraient affronter un truc pareil !

Non non non ! Il y avait forcément un truc, une escroquerie, un mensonge, avec l'accoustique de la zone ou n'importe quoi. Evelia se ressaisit finalement, et décida de railler son adversaire :
- Tu es foutu mage. Tu as perdu tant de sang, ton corps va lâcher d'une seconde à l'autre. Tu t'écrouleras alors au sol tel un vulgaire pantin de chair, flasque et inanimé. Et je serai là à ce moment là, pour arracher ton autre main et l'enfouir dans tes trippes béantes. Approches ! Si tes jambes peuvent encore porter ta carcasse déjà emplie de pourriture et de vers : Approche ! Ton destin t'appelle du bout de ma lame ! hurla-t-elle en commençant à marcher en cercle autour de son ennemi, son épée dégainée en direction de l'adversaire. De sa main libre, dans son dos, elle fit signe à ses compagnons de tenter un contournement.

Setsuko n'écoutait pas, trop occupé à revigorer sa maîtresse au travers de ses techniques si durement acquise. Les effets de celui-ci se montrèrent rapidement, et Neema soupira, écoutant d'une oreille la pauvre âme. Elle allait devoir se méfier, elle ne pourrait pas faire grand chose pour la pauvre hère qui l'avait sauvée et de plus les ennemis étaient plus coriaces que prévus.
-Si vous voulez Setsuko peut s'occuper de vous, cela vous redonnerait un peu d'énergie,fit-elle en se relevant et en s'époussetant avant de s'étirer. Setsuko se leva lui aussi et fit craquer ses quelques jointures endoloris. Il se sentait quand à lui plutôt bien, et prêt à repartir.

Cette enfant... Il semblait que Raman répondait d'elle. Ce qu'il avait envisagé plus tôt semblait se confirmer lentement, et Khatrina se prépara mentalement à accomplir ce qui devait l'être. Si cette fillette avait été embrigadée et manipulée au point de servir et d'agir de son propre chef pour Al-Amriyah, seule demeurait l'option de se débarrasser d'elle. Le seul salut d'une enfant soumise à un tel destin serait Mésomée et ses pouvoirs, capables de réécrire son passé, et donc son futur... Mais en tant qu'archonte, il serait imprudent et irresponsable de la part de Khatrina de présenter un tel être devant sa supérieure. Non, autant être prêt à en terminer dès aujourd'hui. Il n'y avait pas besoin de mots, simplement de résolution.

En même temps qu'Evelia, Khatrina courut vers Raman, passant dans son dos. Dans l'état où il se trouvait, et avec le sort qu'il avait lancé plus tôt, il ne devrait probablement plus être capable d'utiliser une magie aussi puissante, où difficilement. L'archonte contourna l'ennemi en sens inverse d'Evelia, s'assurant de l'entourer et de le coincer. Quand Platine se lança à l'assaut du géomancien, Khatrina agit avec vélocité en tenta de faciliter l'attaque de la jeune femme en détournant l'attention de Raman.
Evelia venait de le provoquer, et visant sa nuque, Khatrina lui lança un estoc de son bâton, espérant pouvoir le sonner. Dans tous les cas, il comptait sur la gardienne de fer pour porter le coup effectif et décisif.

"Je n'ai jamais été le type de personne qui donnerait un nom à un bout de métal qui coupe. Donne lui le nom que tu veux, cette arme t'appartiens, maintenant."
Hanish tousse un instant, du sang sortant semi-abondamment de sa bouche. Le liquide coule entre ses dents et ruissèle contre son menton. Elle cache ses lèvres de sa main droite, et s'essuie d'un mouvement lent, comme si il ne s'agissait que de salive.
"Partez. Maintenant. Ne vous en faîtes pas pour moi. Vos compagnons ont plus besoin de votre aide que ma petite personne."
Elle s'assieds sur un petit morceau de rocher, tenant son ventre comme si elle avait ses règles, une sensation qu'elle ne connaissait plus depuis longtemps.
"Qu'est-ce que vous attendez! PARTEZ. Vous n'avez pas une seconde a perdre."

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Les yeux de Raman brûlent d'une passion combative ne pouvant être reflétée que par les brasiers qui s'échappent des bouches des statues de Khéa. L'homme couvert de poussière charge en direction d'Evelia, son bras-lame tiré vers l'arrière.
"Meurt."
D'un mouvement incroyablement rapide, la lame de sable s'étire dans la direction de la femme assassin comme si il s'agissait d'une extension du prêtre de terre. Le sable ressemble à un fouet extrêmement tranchant. Evelia riposte, brandissant sa lame pour parer l'attaque de manière inefficace. Le sable contourne le métal de l'arme, passe à travers la garde de la jeune femme, et d'un coup, un morceau entier de la main gauche d'Evelia tombe au sol.
Le temps semble s'arrêter pour les deux combattants pendant l'espace d'un instant, et Raman ouvre la bouche, sa voix grave faisant écho.
"A charge de revanche pour ma main."
Le cri d'Evelia se fait entendre dans toute la grotte et dans les environs. L'attaque avait été douloureuse, et servait probablement de punition à la demoiselle pour avoir eu le culot de s'approcher de Raman de la sorte sans véritable moyen de se défendre.
Platine profite de ce moment pour foncer vers le prêtre, Shelly en main. Les lames tournoyantes s'enfoncent dans la direction de l'homme, ce dernier écarquillant les yeux.
"[TERRACOTA] !"
De l'argile rouge sort de sous le sable et encapsule toute la partie inférieure de Raman en lui créant une armure naturelle.  La durabilité de l'armure est terrifiante. A chaque passage de la lame de Platine, cette dernière se régénère, bloquant le possible flux électricité tout en empêchant la progression de la scie circulaire. Lentement, la lame de sable du géomancien se reforme, ce dernier saignant du nez.
"Inconsciente. Ton arme n'aura aucun effet contre m--" La main de Platine autour du cou de Raman interromps net sa phrase, ce dernier régurgitant soudainement du sable fluide, partiellement mélangé à de la salive. Son chèche s'écarte, révélant une bouche noire comme la nuit, remplie de dents similaires à celles d'un humain exclusivement carnivore.
Raman tousse, son armure de pierre tombant en morceaux. Son visage est exposé, des scarifications ornant sa gueule en créant des lignes complexes. Il est frappé par de la stupeur, mélangée à de la confusion et de la colère. Son oesophage est en train de se faire écraser, le blanc de ses yeux devenant lentement rouges. Shelley continue à tourner devant son ventre, mais le sceptre est interrompu par de longues tentacules de sable, qui tirent la lame vers l'arrière, empêchant Platine de le terrasser.
Les yeux de Raman se verrouillent avec ceux de Platine, du sable s'enroulant lentement autour des jambes de la femme, avant qu'un coup d'estoc de bâton ne le frappe directement dans la nuque. Erreur fatale de la part du Géomancien. D'abord distrait par celle qui avait prit sa main droite, puis pas l'arme étrange de Platine, il avait complètement fait sortir Khatrina de sa liste de priorité lors-ce qu'il s'était fait maîtriser par Platine. Le sable de Raman Ben-Hashem se disperse, et Shelley s'enfonce dans son ventre, déchiquetant sa peau pour complètement arroser son utilisatrice de sang. Les intestins du prêtre se font projeter contre le sol avec une grande partie de ses organes internes, maintenant découpés en morceaux.
Raman lâche un long râle, ses yeux restant grand ouverts, fixant ceux de celle qui venait de l'achever. Il meurt les paupières ouvertes, debout, ses genoux incapables de fléchir.
Le morceau de main d'Evelia repose dans le sable. Platine et Khatrina avaient été efficace, encore plus que Raman ne l'avait été.

Le combat est terminé, et le sable se gorge lentement des fluides de l'ennemi.

Evelia ramassa son doigt tombé au sol, en grimaçeant. Bon ben il me reste de quoi tuer 9 autres connards du genre. fit-elle, en se bandant la main. Bonne chose que ça soit ma main gauche, je suis droitière.

Une fois ceci fait, elle s'approcha du géomancien, et s'acharna à le transformer sa boîte cranienne en hachis parmentier à coup d'épée, pour faire passer la douleur.

Une fois qu'ils l'eurent vaincus, Khartina jeta un regard plein de dégoût au cadavre sans vie de Raman, et ne fut pas choqué de voir Evelia le désacraliser ainsi. Même si les actes de la jeune femme étaient clairement motivés par une volonté de revanche et de rétribution, ce personnage était trop vil pour mériter que l'on se préoccupe du respect de son corps.
Levant les yeux vers le temple, et vers l'endroit où était apparue l'enfant plus tôt, Khatrina répondit à Platine.
-C'est une bâtisse à l'image de ceux qui l'occupent, et rien n'est plus terrifiant que la pourriture de ces âmes.
Il doutait cependant que la gardienne perçoive ce sentiment de la même manière que lui.
Reportant son attention sur Raman, bien amoché par Evelia, il se rappela de son combat avec l'un des sbires plus tôt, et du détail qui l'avait interpellé lorsqu'il l'avait frappé de son bâton. L'ennemi savait leur présence et il risquait de s'organiser s'ils perdaient trop de temps, mais ils devaient de toute façon attendre les autres. Se penchant sur Raman, Khatrina entreprit d’ausculter son corps et de voir s'il y avait quelque chose d'intéressant à en retirer

- C'est incroyable que ça pisse autant le sang, c'est un bête doigt. Bon. Evelia débanda sa plaie. Puis plongea son arme dans le feu d'une torche proche, avant de l'appliquer sur sa blessure. Elle grogna de douleur sous la cautérisation, et rebanda la plaie.

Khatrina glissa la chevalière dans sa poche, constatant qu'un ennemi potentiel se présentait devant eux. Lorsque le son parvint à son oreille, il tira son baton et se retourna, vérifiant autour de lui avec son arme qu'il n'y avait bien aucune présence ennemie dans sa vicinité directe. Les bruits de pas qui suivirent renforcèrent l'idée de potentiels ennemis invisibles, et Khatrina chercha donc des yeux un signe de ceci, par exemple des traces de pas apparaissant au sol ou des poussières soulevées en l'absence du vent.
Si cela se confirmait, il en informerait le groupe pour qu'ils puissent se mettre en garde. Lui même prit une position défensive avec son bâton, qui lui offrait portée et mobilité. Il glissa entre ses doigts quelques grains un peu de son sable.

Tout ne semble pas terminé.
Le sol vibre un instant, mais vous ne remarquez aucun changement réel sur le sable autour de vous. Il y a des traces de pas dans le sable autour de vous, mais cela ne devrait pas vous alarmer, puis-ce que ce sont les vôtres.
Les sons continuent autour de vous, un peu plus fort, jusqu'à ce que Platine ne pose sa question à la jeune fille positionnée à l'entrée. La jeune fille au teint étonnamment noir fait un léger pas en arrière de surprise. Elle l'avait vue?
Dans l'instant, le groupe put remarquer que la sensation prédatrice--non--, que les sons étranges qui les entouraient tout à l'heure, avaient totalement disparus. La petite fille recula lentement derrière elle un instant, puis retourna des talons en courant vers le temple. L'obscurité l'avait déjà avalée, et dehors, plus rien. Il n'y avait dehors maintenant plus que le commando, accompagné par le murmure des torches et du vent.
Le groupe est maintenant seul face au vide de la grotte, les grandes statues les observant de leur regard de pierre. Platine est la plus proche de l'entrée du temple, et il ne semble plus y avoir grand chose de faire dehors à part peut être prendre un instant pour préparer l'avancée dans le temple. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que l'arrivée des aventuriers a été remarquée, et que la mort de Raman n'était pas passée inaperçue.

Khatrina peut sentir la bague de Raman Ben-Hashem alourdir étrangement sa poche. Que faire?






// Une réponse courte, cette semaine.
Désolé pour mes réponses tardives, je me suis fait tomber dessus pas une quantité assez affreuse de travail, et j'ai tendance à m'endormir d'un coup quand je rentre chez moi en oubliant de sortir mon ordi et de m'occuper de ce sujet. Je vais faire de mon mieux pour être plus ponctuel. Allez, zou //