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[Lieu] Khéalar, ancien hommage à Khéa

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Message par Edelweyys Dim 27 Juil - 14:37

Ce témoignage a été réalisé par un ancien Khéalarien, ayant quitté la ville avant les drames de l'année 1361.


« Khéalar...
Khéalar était, lors de ses premières années, une ville prospère et encline à accueillir non-croyants autant que fervents adorateurs. Ces derniers coexistaient ensemble sans que jamais que conflit éclate. J'en suis la preuve même, j'étais un membre du culte de Khéa, ma femme ne l'était pas, et nous nous sommes mariés là-bas, sans que personne ne s'y oppose. À l'époque, même si son adoration faisait rage, elle était encore moindre par rapport à ce qui l'attendait, quelques années plus tard.
Naguère, la ville était composée ainsi ; aucun rempart, aucune fortification, seule la ville en elle-même et à côté, aux frontières du désert de Tarod, régnait en maître absolu le volcan. À l'époque, nous étions réputés, en plus du culte, pour ce volcan. Rumeurs couraient comme quoi il serait l'antre de Khéa, qu'au plus profond de ses entrailles se tenait la déesse des enfers. C'est pour cela que le temple fut construit à son sommet, au cœur du volcan, endormi depuis probablement des millénaires. Seuls les prêtres Khéalariens étaient autorisés à entrer à l'intérieur, les autres priaient à l'extérieur, face au temple. Je n'ai jamais su ce qu'il se passait dans les salles du temple, tout cela était tenu secret, mais tous savaient que les sacrifices y étaient exécutés. On nous avait toujours dis que seuls les animaux étaient sacrifiés, et c'était certainement ce qu'il se passait au début, cependant... Une fois par mois, et ce pendant très longtemps, des enfants disparaissaient. C'est à partir de là que tout c'est dégradé.

Le peuple n'était pas dupe, du moins la partie non-croyante, et l'année 1345 vécu sa première rébellion.
Tout se déroula rapidement. Le temple et les flancs du volcan furent assaillis par des dizaines d'habitants, de la fenêtre de ma maison je pouvais voir la masse dense de la foule se mouvoir tant bien que mal au sommet. En premier lieu et sous la surprise, les prêtres n'avaient pas pu faire grand chose. Ils étaient seuls et relativement sans défense, ils les menacèrent donc une première fois. Toute personne démontrant une certaine agressivité envers l'adoration de Khéa, ou des prêtres se verraient bannis de la ville à jamais. Ils jurèrent cependant qu'aucun enfant n'avait été utilisé comme sacrifice et que cela ne se produirait pas. Si le soulèvement cessa, la colère de la populace ne fut qu'apaisée, car deux jours plus tard, une jeune enfant disparu et un habitant jurait sur tous les dieux avoir vu des prêtres l'emmener au sommet du volcan. La rébellion reprit donc, avec plus de violence et de hargne que la première fois. Cela se produisit cependant des deux partis, car ce jour-là, sans prévenir et en quelques secondes, une armée de cent soldats débarqua en ville. La foule fut plus que calmée et les rebelles amenés sur la place publique. Quelques heures plus tard, un peu moins de cinquante corps gisaient là, pendus.

La première rébellion, que les prêtres avaient nommés "le Jugement premier de Khéa", changea beaucoup de choses au sein de la ville. Tout d'abord, l'armée Khéalarienne. Meilleurs mercenaires de tout Scarrath, les prêtres les avaient engagés pour une somme considérable. Surveillant les habitants nuit et jour, ils étaient devenu les gardiens de la ville. Une partie de l'armée fut aussi occupée à construire le deuxième changement au sein de Khéalar. De fait, des remparts fortifiés furent construits tout autour de la ville afin que personne n'entre ou ne sorte sans la permission d'un prêtre ou d'un soldat haut gradé. Troisième chose, et c'est ce qui instaura le règne de terreur, les prêtres ne sortirent plus du temple. Chaque mois, une fille et un garçon étaient publiquement emmenés au temple pour être sacrifiés par la lame sacrée, forgée il y avait fort longtemps dans le légendaire mithril, du Grand prêtre. Lui aussi, fut un changement radical. Il représentait la volonté suprême de Khéa et toute sa puissance, se vantant d'être en constante relation avec la déesse. Il était la toute-puissance de Khéalar, le plus redouté de tous. Les autres prêtres n'étaient plus que sous-fifres, exécutant uniquement les seuls ordres du Grand prêtre.  

Toute la population fut amenée de force à se terrer chez elle, et c'est ce que ma famille et moi avons faits. Je commençais à perdre foi en ce qui avait été ma raison de vivre ces dernières années, je faisais auparavant partie des premiers membres du culte. Après le jugement Premier de Khéa, j'ai ordonné à ma famille de ne plus sortir de chez nous qu'uniquement pour le nécessaire vital. La peur s’immisçait dans nos corps tel un virus pernicieux, mais nous ne pouvions rien faire, nous ne savions rien faire. Avions-nous seulement le droit de faire quelque chose? Je ne pense pas. Si j'osais dire un seul mot allant à l'encontre des valeurs de la religion de Khéa, le bûcher ou la pendaison m'attendrait très probablement à l'issue de la discussion.

Les années passèrent, la notoriété de la déesse s'accroissant un peu plus chaque jour.

Le petit peuple, toutefois, se souleva une dernière fois en 1351, avec plus de véhémence qu'autrefois. Tout se passa en pleine nuit et je ne fus averti des conséquences que le lendemain matin, lorsque des soldats Khéalariens déboulèrent dans ma maison, emportant ma femme et mes deux fils. Trois prêtres avaient été assassinés et le Grand prêtre lui-même blessé. Les Khéalariens se reconnaissaient entre eux par un tatouage donné au début de leur entrée au sein du culte, une flamme encerclée dessinée juste à côté de l’œil droit. C'est avec cette particularité que les soldats purent reconnaître les soit-disant hérétiques pour les emmener une fois de plus sur la place publique. Le Grand prêtre en personne était monté sur un piédestal de marbre, sapé de soie et d'or, afin de rendre sentence aux hérétiques. Alors, il prononça ces mots dont je m'en souviens comme s'il les avait dit hier :
"Que le feu de Khéa la Suprême juge les blasphémateurs."

Plusieurs dizaines de bûchers furent allumés. Homme, femme, enfant, ils furent tous brûlés vifs. Les miens moururent juste sous mes yeux. Si seulement il vous avait été donné de voir le regard,  implorant la pitié de toute leur âme, de ces enfants. S'il vous avait été donné de voir l'impassibilité des soldats fixant les flammes de cet enfer avec une indifférence révoltante. Mon cœur bouillait de colère, mais mes membres refusaient de bouger. Si je levais le petit doigt m'attendait le même sort.
Après le massacre des bûchers, plus aucune personne n'étant pas membre de l'Ordre restreint des Khéalariens ne vivait au sein de la ville.
Après cet événement, un calme étrange s'instaura en ville et la vie reprit son cour.


Dix ans plus tard, en plein milieu de l'année 1361, le volcan se mit à gronder et une énorme masse de fumée dense et grise s'échappa de son cœur. Y voyant là une manifestation divine de la déesse Khéa, le Grand prêtre ordonna à tout le monde de venir prier au pied du volcan. L'euphorie ambiante me permit de me faufiler jusqu'à la sortie de la ville. J'étais libre, enfin.

Je ne m'attendais néanmoins pas à la suite des événements.
Le volcan avait grondé une fois de plus, et en quelques secondes, explosa. Tout d'abord, ce ne fut que des cendres et je supposa donc que le Grand prêtre ne fit pas évacuer la ville pour cette raison. Si j'avais déjà entendu parler du volcan Furysteinum je n'avais jamais eu l'occasion de le voir,  donc je n'avais ouï les dangers d'un volcan en activité que par de nombreuses rumeurs. Par instinct, j'ai alors couru aussi loin que je pouvais, et ce fut la bonne décision car une poignée de secondes plus tard une vague de magma s'échappait du volcan.

J'appris plus tard qu'on ne citait aucun survivant. La ville avait été rasée, couverte d'un mélange entre des cendres et de la roche volcanique. Chose étrange, toutefois, seul le temple en ressortit presque intact, dont les dégâts ne s'élevaient qu'à une grande fissure partageant l'endroit sacré en deux. La déesse Khéa elle-même fut prise pour responsable. Si son règne fut fulgurant, sa chute le fut aussi.»



Ce sont les seules informations fiables que nos spécialistes ont pu recueillir étant donné la décimation entière du peuple de Khéalar.
Edelweyys
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