Lune de Sang

GRIM/REYNSLA CAM :
Constatant que le duo ne semblait rien avoir de plus à lui dire, Lure les salua et prit congé en direction du château, les laissant en compagnie des deux hommes, qui réchignaient quelques peu à la tâche.
-On va faire mieux que vous l'indiquer, dit l'un d'eux. On va vous y emmener. C'est ce que Lure nous a demandé après tout... Suivez nous.
C'est ainsi que Grim et Reynsla entamèrent un trajet d'une quinzaine de minutes à travers les bas quartiers, dans un silence assez gênant, les deux hommes ne semblant leur faire aucunement confiance. Lorsqu'ils arrivèrent presque à destination, ils les avertirent.
-Sia est une personne très appréciée ici, vous savez. Ne vous avisez pas de toucher à un seul de ses cheveux, où c'est tout Zu-Feorn que vous aurez sur le dos. Elle est comme la mère de tous les enfants, comme la soeur de tous les adultes, et comme la fille de tous les anciens... Elle devrait être là, à l'heure qu'il est.
Le petit groupe passa l'angle d'une rue pour tomber sur une petit place. En son centre se trouvait une suderonne à la peau sombre, vêtue de vêtements usés et parfaitement en accord avec la misère des bas quartiers. Ses longs cheveux noirs, marqués par deux mèches récalcitrantes de chaque côté de sa tête, tombaient jusqu'au bas de son dos. Autour d'elle, des enfants jouaient avec entrain, et elle riait elle aussi de bon coeur, simultanément occupée à recoudre quelques vêtements. Lorsqu'elle remarqua le petit groupe qui s'approchait d'elle, elle se leva pour le saluer. De plus près, on se rendait compte qu'elle était belle. Très belle, même. Et les quelques rides naissantes n'y changeaient rien, donnant même une certaine noblesse à sa beauté. De manière difficilement descriptible, on ressentait qu'elle irradiait littéralement de tendresse et de bienveillance.
Ce visage parut étrangement familier à Reynsla...
-Alan, Yvick, bonjour ! Et bonjour à vous aussi, dit-elle à l'attention de Grim et Reynsla. Qu'est-ce qui vous amène jusqu'ici?
Malgré ses haillons, elle parlait avec la douceur et la distinction d'une grande dame.

GRIM/REYNSLA CAM :
-Oh, je vous en prie ne mentez pas pour me faire plaisir !  Et Zu-Feorn est une ville sublime et pleine de surprises ! Répondit-elle, amusée. Avec cette même légèreté, elle s’adressa aux deux hommes. Alan, Yvick, merci de me les avoir amenés. Il n’est pas nécessaire de rester, ils ne me feront rien et vous avez bien mieux  à faire ! Quant à vous les enfants, allez jouer un peu plus loin, voulez-vous ? j’ai à faire avec ces personnes.
Une fois tout ce monde écarté, Sia prit un air plus sérieux.
Imaginons que je sois cette femme. Et maintenant ?

CHRISTEL CAM :
Les chevaliers relevèrent la tête et marquèrent une pause…
-Chap’. Dirent trois d’entre eux simultanément.
Le quatrième, soupirant, se leva pour faire face à Christel pour lui répondre avec tout le respect qu’on devrait à un membre de la noblesse.
-Salutations, Dame Friedsang. Je comprends vos préoccupations, mais j’ai bien peur de ne p-
-Laisses, Henry, je m’en occupe.
De la caserne venait de sortir un homme aux longs cheveux et au teint semblant assombri par le travail et le soleil. Vêtu d’une armure intégrale, on pouvait lire sur son visage qu’il la portait avec fierté.
-Erwan Knighton, chevalier au service direct d’Hast Vantusius, pour vous servir. Dit-il à Christel. A qui ai-je l’honneur ?

-Christel, dit elle en bombant le torse. Chasseuse de vampire sous les ordres de la comtesse Kartsa Friedsang. C'est un honneur, chevalier. Je suppose que vous êtes venus si loin dans ce pays pour suivre votre maître dans ses noces. Le seigneur Hast pourrait être mis en danger si l'on ne fait rien, ainsi je vous conjure de m'aider à obtenir une audience.
La jeune femme tira alors de derrière son dos un cylindre métallique, et elle en dévissa le bouchon pour en sortir un parchemin qu'elle déroula devant ses yeux.
-J'ai mon ordre de mission signé de sa main même.

GRIM/REYNSLA CAM :
-D’accord… répondit-elle. Avant toute chose, venez, allons discuter dans un endroit plus confortable.
Et elle les invita à la suivre, marchant à peine une minute pour rejoindre une maison un peu plus loin. En si peu de trajet, elle fut saluée par plusieurs personnes… Effectivement, elle semblait être adorée dans cette partie de la ville. La maison en question ne jurait pas avec le reste du quartier, mais tout comme sa propriétaire, elle dégageait autre chose que la misère et la pauvreté. C’était discret, mais remarquable. Une fois à l’intérieur, Sia leur apporta à chacun un thé, sans demander s’ils en avaient envie. Ils boiraient ou non, l’essentiel était qu’ils soient bien reçus.
-Reprenons donc, dit-elle. Son visage était à nouveau doux, et témoignait d’une profonde volonté d’aider. Je sais effectivement par où entrer dans les souterrains... Enfin, il serait plus juste de dire que j’en connais une entrée. Je n’ai pas besoin de vos Ylliades, et je suis convaincue que vous n’avez aucune mauvaise intention en recherchant ces souterrains, et même que vous le faites pour le plus grand bien. C’est pourquoi je vous aurais révélé ce que je sais immédiatement… Si je n’étais pas tenue par serment de garder cette information secrète. Si des gens de votre genre et équipez ainsi cherchent ces entrées, c’est que quelque chose de grave risque de se produire, non ? C’est le pire moment… murmura-t-elle pour elle-même avant de relever la tête. Ne me mentez pas. Qu’est-ce qui se trame à Zu-Feorn ?
Elle regarda le duo avec un regard perçant. A la fois déterminé et inquiet… Elle semblait extrêmement préoccupée, d’une part par l’avenir de la ville évidemment, mais aussi pour autre chose… Quelque chose d’apparemment plus important encore.

CHRISTEL/FLINT CAM :
Erwan semblait croire Christel sur parole et n’avoir pas besoin de papier pour savoir qu’elle était une Friedsang. Cependant il prit la peine d’étudier et de lire l’ordre de mission, ainsi que de vérifier qu’il était bien authentique. C’était la procédure, et il prenait son rôle à cœur et avec sérieux.
-Effectivement, tout ça m’a l’air en ordre. Repliant le rouleau, il le lui rendit, peu rassuré par la mention « unité lycanthrope » qu’il ignora par politesse. Je vois, vous êtes donc ici à la chasse aux vampires, hmm… Enfin, bien évidemment. Cependant sa seigneurie le Theldr, mon maître, ainsi que sa femme sont actuellement en audience privée au château, et je doute qu’ils souhaitent être dérangés. S’il le faut vraiment, je peux vous y emmener dès à présent, mais ne vous attendez pas à être bien reçue. A moins que votre affaire soit des plus urgentes, je vous conseillerais plutôt de patienter encore une heure, voire deux.
Au même moment, Flint qui avait quitté le quartier artisan et demandé sa route jusqu’au poste de garde arriva e vue de celui-ci. S’approchant, il vit la scène qui se déroulait devant la caserne, et put même entendre au loin la mention du terme « vampire »…

Christel sentait l'argent irradier des fioles de Flint. Si cela était désagréable, elle s'était habituée à la présence du métal béni. Christel leva les paumes pour signifier qu'elle ne voulait guère approcher ces dernières. Cet homme était visiblement ici pour les mêmes raisons qu'elle, et faisait sans doute part du fameux groupe de quatre dont elle avait entendu parler.
-Je suis une Friedsang, mais je suis une lycanthrope, dit elle franchement, bien que guère fort pour ne pas faire paniquer les autres chevaliers et éviter leurs commentaire. Vu que Flint traînait avec une mutante et un naosien, elle n'avait pas peur de sa réaction.
Si vous êtes là pour le problème de vampirisme, vous devrez venir avec moi pour voir le Theldr, dit elle avant de se tourner vers Erwan. Je regrette, mais la situation est en effet urgente. C'est fâcheux de déranger la famille du seigneur dans un tel moment, mais des mesures doivent être prises.
Plus tôt la ville était prête, mieux les vampires seraient exterminés.

GRIM/REYNSLA CAM :
En écoutant la tirade de Grim, Sia ne put réprimer un rire franc. Il lui était comique de voir cette créature massive, mi-animale, et équipée pour le combat communiquer par énigme avec un tel verbe.
-Haha, arrêtez, vous me faites rire, vraiment... La situation ne s'y prête pas ! Elle essuya une larme qui perlait sur ses cils du bout de son doigt, avant de continuer avec un sourire tendre. Je crois malheureusement avoir parfaitement compris ce qe vous tentiez de me dire... Grim, c'est bien cela? Mais je ne suis pas sure de comprendre pourquoi vous ne me l'expliquez pas clairement... Enfin, quelque chose se cache dans les souterrains et attend la nuit pour sortir ? Quelque chose de dangereux? Comment cela, longues dents? Excusez-moi mais je n'y connais rien, je ne suis qu'une femme du peuple.
Elle était inquiète, mais la tirade de Grim ne semble pas lui avoir fait prendre conscience de la nature exacte ou de l'ampleur réelle de la menace. Elle semblait attendre d'en savoir plus, hésitante à révéler ce qu'elle savait.

CHRISTEL/FLINT CAM :
Erwan prit les fioles sans trop comprendre, quelques peu déconcerté de l'apparition subite de cet homme.
-Hem... Merci, j'imagine? A l'avenir, vous devriez penser à vous présenter avant de vous immiscer dans une conversation qui ne vous concerne pas à priori, cela pourrait être très mal pris par certains. Dame Friedsang, si l'affaire vous semble si urgente,
je peux m'arranger pour vous mener jusqu'au Theldr. Et si vous estimez que la présence de cet homme peut vous être utile ou constructive, qu'il nous accompagne lui aussi. Ne vous attendez pas à un accueil chaleureux.
Alors, le chevalier invita le duo à le suivre, et ils se dirigèrent vers la grande porte menant au château. Voyant Erwan arriver, les deux garde le saluèrent, semblant le reconnaître malgré son origine Haynailienne. Il était manifestement autorisé à entrer et sortir comme bon lui semblait, et accompagné de qui il souhaitait, puisqu'il était le garde du corps personnel du nouveau gendre du Theldr.
A l'intérieur, Christel et Flint purent découvrir un grand bâtiment à plusieurs ailes. Le château avait vraiment quelque chose d'étrange, à la fois sompteux comme un palais et renforcé comme une citadelle. En fait, ceux qui connaissaient la ville auraient pu remarquer la ressemblance flagrante entre cette architecture et celle de certains bâtiments de Long-Mu. Elegante et imposante.
Entre la grande porte et l'entrée du château s'étendait un genre de grand parc qui accueillait autrefois nombre de décorations végétales, mais il n'en restait que de la terre battue et un chemin de pierre. L'empruntant, le groupe put entrer dans l'enceinte du bâtiment, arrivant dans une grande salle. A l'intérieur, la structure alternait entre bois et pierre avec une élégance assez déconcertante. Bien que quelques ornements demeuraient, le hall semblait désespérément vide. Des servants s'afféraient çà et là, passant rapidement à travers la pièce.
Selon les dires, c'était dans cette entrée que le combat final avait été mené entre les troupes Dalfan et celles du Theldr, et que ce dernier avait affronté en combat singulier Dreï Dalfan, et avait perdu.
-Suivez-moi, dit Erwan au duo.
Et après avoir traversé ce grand vestibule, ils empruntèrent un long couloir partant vers le côté du bâtiment et qui devait les mener à l'aile centrale de ce dernier, où se trouvait la salle du trône. Une somptueuse porte les séparait de l'intérieur de celle-ci, et Knighton donna trois forts coups contre celle-ci, parlant d'une voix forte.
-Sires. Il s'agit d'Erwan Knighton. Excusez mon impolitesse, mais j'ai avec moi deux personnes souhaitant traiter avec vous d'une affaire qui semble des plus urgentes, c'est pourquoi j'ai jugé bon de les mener jusqu'à vous.
Une fois ses intentions annoncées, il ouvrit la porte en posant genou à terre, témoignant de son respect pour ceux qui se trouvaient dans la pièce, avant de se lever.
Plus petite que le Hall, la salle du trône lui était cependant semblable. Simplement plus... Majestueuse. On retrouvait ici toutes les décorations qui manquaient au vestibule et il ne faisait aucun doute que quiconque siégeait ici était de haut rang. En face de la porte, au fond de la salle, se trouvait un trône d'argent, vide. Derrière celui-ci, un vitrail orienté au Sud laissait entrer la lumière du jour et le mettait en valeur. C'était la première chose que l'on remarquait en entrant. Ensuite, le regard se baissait pour voir ce qui se trouvait devant ce trône : Sur un socle d'acier, protégé par une vitre qui permettait à tous de le voir, un nodachi et son fourreau. Frappé lui aussi par la lumière, sa lame était noire comme le charbon : Il s'agissait d'Havir, la lame familiale du clan Dalfan.
Pour une salle d'audience, très peu de personnes s'y trouvaient. Trois, en vérité, installées sur une simple table du côté gauche de la pièce.
Au bout de cette table, un homme assis dans un fauteuil roulant de bois. Il s’agissait évidemment du Theldr, Kalyps Bret, incapacité depuis la Grande Bataille. S’il n’était pas spécialement âgé, n’ayant pas atteint la quarantaine, il semblait que sa jeunesse lui avait été retirée d’un seul coup et on devinait en lui une souffrance et une lassitude semblables à une vieillesse prématurée. Portant une barbe brune et vêtu avec élégance, ses cernes trahissaient sa préoccupation. Il était visible sur son visage que quelque chose l’inquiétait. Le perturbait. Il était occupé à discuter avec deux autres personnes.
D’abord, une jeune femme à la peau mate, aux yeux sombres et aux cheveux noirs attachés en une tresse dans son dos. Catia Vehersin, sa fille. Elle était assez belle, mise en valeur comme elle l’était, mais ne semblait pas à l’aise dans ses vêtements de femme de la cour. Lorsque le Theldr lui adressait la parole, c’était avec une certaine amertume, et elle-même ne lui témoignait aucune affection, uniquement un profond respect dû à son rang. Un froid était palpable entre ces deux-là.
Le troisième était un jeune homme vêtu aux cheveux blancs en catogan, vêtu de vêtements nobles aux couleurs des Vantusius : Hast Vantusius. Assis aux côtés de Catia, sa femme, ils semblaient très proches et chaque regard qu’ils échangeaient dévoilait l’amour fou qu’ils entretenaient l’un pour l’autre. Le ton du Theldr changeait en s’adressant à Hast, moins sec et plus vivant. Cela donnait l’impression dérangeante qu’il aimait son gendre plus que sa propre fille…
Ils ne montraient pas beaucoup d’entrain dans leur dialogue, et ce dernier semblait même assez vide, empreint d’une certaine gêne. Lorsque Hast entra, suivi de Christel et Flint, ils se turent. Au final, leur présence ne semblait réellement agacer personne, et semblait même être un soulagement pour certains.

Position actuelle des personnages:

// Il est plus tôt chez Stahl que chez les autres, naturellement. Sinon dites vous qu'on est en gros un peu après 16h pour le reste.//

Christel savait comment correctement se comporter auprès de l'élite impériale, mais n'avait pas mémorisé les coutumes Nurenuiliennes... Bah, tant pis. Elle improviserait.
La lycan détacha son arme massive et la disposa au sol de ses deux mains, de sorte à montrer son absence d'hostilité, avant de mettre un genou à terre comme Flint.
-Veuillez nous déranger pour cette interruption de votre conversation privée. Mon nom est Christel, et j'ai été envoyée par la famille Friedsang afin d'enquêter sur la présence de vampires à Zu Feorn. Si vous me l'autorisez, j'aimerais vous faire part de mes analyses et de mes sentiments sur la situation actuelle, qui est très sérieuse.
Elle s'arrêta là. Christel ne comptait pas déballer tout son sac d'un seul coup, ce serait rude et ferait peut-être paniquer le Theldr et les tourtereaux. D'un certain point de vue, elle semblait gâcher les festivités. Bon, ce n'était pas comme si cela avait l'air si festif.

GRIM/REYNSLA CAM :
Sia bloqua, l'espace d'un instant, restant immobile après avoir finalement compris où le naosien voulait en venir.
-Vous voulez parler de... Vampire? A Zu-Feorn? Ce soir? dit-elle, fébrile. Comment cela se peut-il ? Pourquoi une telle chose se produirait-elle?
Maintenant qu'elle saisissait l'ampleur de la menace, elle semblait terrifiée, en proie à des sueurs froides... Elle tremblait quelques peu, mais gardait tant bien que mal son calme. Elle réfléchissait aussi lucidement que possible aux conséquences d'une telle attaque et aux moyens de les éviter.
-Il y a eu des disparitions, ces dernieres semaines. Des gens de rien, inconnus et sans famille, de pauvres hères, qui se sont volatilisés des bas quartiers. Vous pensez que cela pourrait avoir un rapport? Et vous... Vous êtes des chasseurs de vampires? Vous pourriez... Tuer ces créatures? Nous protéger?

FLINT/CHRISTEL CAM :
Un silence pesant s'installa durant quelques secondes dans la pièce. Le Theldr semblait perplexe, hésitant. Il n'avait pas l'air de vouloir entendre ce que Christel avait à dire, pas l'air de vouloir recevoir de mauvaises nouvelles.
-La famille Friedsang? demanda-t-il.
-Il s'agit de membres de la noblesse Haynailienne spécialisés dans l'élimination de créatures maléfiques... père, expliqua immédiatement Hast. Ils sont des experts reconnus en la matière.
-Seigneur, renchérit Catia, il en va peut-être de la sécurité de la ville. Nous devons écouter ce qu'ils ont à d...
Le Theldr lança un regard cinglant à Catia, lui demandant par là de se taire. Il réfléchit un instant, avant de s'adresser à Christel.
-Soit, Friedsang. Dites moi tout. J'espère sincèrement que ce ne seront que des billevesées, et que je vous expulserai immédiatement du château pour m'avoir dérangé pour des pacotilles... Mais je sais que je me trompes.
En parlant, il fit un signe de main pour indiquer à Christel qu'elle pouvait parler. Ce faisant, sa manche se releva quelques peu, révélant sur son poignet gauche une marque étrange... Comme un tatouage qui en faisait le tour, dessinant un bracelet d'un noir profond et sans aucun motif.

... Christel n'appréciait les manières qu'avait ce seigneur avec sa propre fille, mais faire une remarque aurait été stupide. Alors qu'elle allait poursuivre ses paroles, elle remarqua la marque au poignet du Theldr... Cela lui disait quelque chose. Elle en était certaine, cela ne pouvait juste être un tatouage traditionnel... Elle y réfléchirait, mais dans l'immédiat, il lui fallait s'expliquer.
-Je vais être la plus franche possible, puisque nous sommes en comité privé. Je suis une entachée. C'est un terme utilisé pour définir un membre de la famille Friedsang affecté par un phénomène surnaturel: la lycanthropie, dans mon cas. Avant toute chose, écoutez moi bien, car je ne vous dis pas ceci pour vous effrayer ou vous menacer. Je peux sentir le vampire, je connais très bien son odeur. J'ai marché dans les bas quartiers en venant ici et... L'odeur était partout. Dans chaque rue ou je marchais, et même sur des gens parfaitement normaux. Cela signifie que... Les vampires sont déjà dans la ville, depuis un moment. Je ne sais pas quand ils vont attaquer, mais il ne s'agit pas juste d'un individu, et toute la population de votre cité est en danger. Tout comme vous l'êtes.  
  Je suis on ne peut plus sérieuse: jamais je n'ai rencontré un tel cas de figure. Je ne peux pas régler seule une telle situation et vous allez devoir prendre des mesures drastiques si vous voulez protéger votre population. Si un seul vampire parmi eux est capable de créer des goules, alors nous allons être en grande difficulté. L'odeur se propage aussi dans le quartier militaire, alors il est possible de la trouver ailleurs et fermer un quartier ne servira à rien. Pour autant, il faut trouver un moyen de mettre les gens en sécurité, car il vont s'en servir de garde manger et de chair à canon dans le pire des cas.

  Si il s'avère que je me trompe et que j'ai troublé la ville pour rien, dans ce cas vous aurez tout droit de m'enfermer ou de me trancher la tête, dit-elle dans un sourire confiant. Mais dans l'immédiat, les autorités de la ville doivent être mises au courant, et s'organiser rapidement.
Sa spécialité, c'était combattre... Elaborer des plans était plus du ressort de sa soeur. Comment ferait-elle? Ils n'auraient sans doute pas le temps de faire une inspection générale et un déplacement de la populace: les vampires le verraient et agiraient immédiatement.

GRIM/REYNSLA CAM :
-Je comprends, fit Sia d'une voix faible... Oh, si vous saviez comme je voudrais pouvoir vous aider ! Réellement, vous aider ! Mais je suis impuissante... Réfléchissons, réfléchissons... continua-t-elle, s'efforçant toujours de conserver son calme. Le seul lieu sûr où se cacher aurait justement été les souterrains, comme lorsque Kalyps a habrité les civils sous le château pendant la bataille. Cependant, cela semble assez compromis. Il ne resterait donc plus qu'à évacuer entièrement la ville? C'est inconcevable, vraiment. Inconcevable ! Pas sans plus de preuves ou d'arguments... Mais si l'on ne mets pas tout le monde à l'abri... Oh, je préfère ne pas y penser. Elle se prostra alors sur la table, tenant son joli visage entre ses deux mains. Elle ne semblait pas se sentir bien. J'ai mal... Elle respira un grand coup. Ecoutez. Je suis loin de connaître les souterrains comme je connais la ville en surface, mais je vais vous montrer l'entrée que j'empruntais autrefois. Je n'ai qu'une condition : Si vous comptez les piéger, je vous demanderai de faire en sorte que cela soit sans danger pour les habitants... C'est d'accord?

CHRISTEL/FLINT CAM :
-Des vampires à Zu Feorn? s'exclama Catia, bondissant de sa chaise. Nous ne pouvons pas laisser une telle menace plâner une seconde de plus sur ces pauvres gens !
Alors que le Theldr allait la rappeler à l'ordre, ce fut Hast qui parla le premier.
-Catia, mon amour, rassieds toi s'il te plait. Dans une telle situation, aucune mesure hâtive ne doit être prise.
La jeune suderonne garda le silence, embarassée.
-Bien, enchaîna le Theldr. Ma cité serait donc en proie aux vampires? Il s'agirait bien là d'une affaire de la plus haute importance, et je vous remercierai de vous êtres présentés sans attendre devant moi. En effet, des mesures drastiques doivent être prises de toute urgence... Il est cependant étrange que je n'ai rien ouï qui laisse présager une telle crise depuis tout ce temps... S'ils sont bien là depuis si longtemps et s'ils sont si nombreux, je ne vois qu'un endroit où ils pourraient se terrer. Mais avant toute chose, puisque vous semblez faire autorité dans le domaine, que préconisez-vous, Friedsang ? Je suis prêt à vous confier toutes les ressources nécessaires à l'éradication de cette menace... Même si nous n'en avons que très peu. Mais si vous vous trompez, soyez certaine que votre tête tombera.

-Nous sommes trop limités par le temps, poursuivit Christel. Les vampires pourraient attaquer à tout moment, alors nous ne pourrons les trouver. Une investigation se remarquera bien avant de s'achever. Je ne sais où ils pourraient se cacher, mais nous devons piéger les voies principales qu'ils pourraient emprunter. De la poudre d'argent affaiblirait leur régénération et leur force, alors il faut en réunir autant que possible. Si vous avez des armes en argent, équipez en vos meilleurs hommes. Une fois que nous aurons organisé ces défenses, nous devrons réunir la population de la ville dans un quartier. Je pense au château ou au quartier militaire pour sa proximité, mais avant d'y réunir les habitants nous devrons l'examiner de fond en comble. Une fois tout le monde dans un espace limité, nous pourrons mieux surveiller et également protéger tout le monde. Naturellement, toutes les issues possibles du château devront être piégées.
  Enfin, je dois savoir si des disparitions ont récemment eue lieu dans la ville. Si ils sont là depuis longtemps, ces vampires se nourrissent. S'il n'y a pas de disparition, alors ils maquillent ceci en meurtre. Puis, je dois avoir une liste de tout les résidents réguliers du château pendant le dernier mois, en comptant les prisonniers si vous en avez. Si l'une des personnes du château a disparu sans que vous sachiez pourquoi, alors vous devrez vous montrer extrêmement prudent, monseigneur.
Si Kalyps mourrait, la situation serait catastrophique, se dit-elle. Sa fille ne saurait prendre le commandement, et son gendre n'aurait qu'une autorité mitigée. Et cette marque noire... En pensant à cela, son sens semblait revenir à Christel.

GRIM/REYNSLA CAM :
-Alors soit. Je vais vous montrer l'entrée... Puis je ferais ce qui est en mon pouvoir pour éviter le pire. Sans créer la panique, n'ayez crainte.
Tremblant et luttant contre sa peur, Sia se leva et invita le duo à la suivre. Ils empruntèrent à nouveau le chemin qui menait vers la place, et revinrent à l'endroit où ils l'avaient rencontrée. La suderonne observa les environs et constata que les enfants étaient partis jouer dans une rue voisinne. La place était relativement vide, traversée uniquement par quelques passants, et en son centre demeuraient les quelques vêtements que la femme était occupée à coudre plus tôt. Une fois certaine qu'on ne les observait pas, le groupe put continuer et pénétrer dans une ruelle proche. Elle était cernée de deux hauts bâtiments, la plongeant dans la pénombre. Particulièrement étroite, Grim pouvait y entrer mais pas y écarter les bras. S'y enfoncant jusqu'à peu près son milieu, Sia finit par s'arrêter, vérifiant une dernière fois les alentours. Alors, elle s'accroupit et tira sur un morceau de feraille rouillée qui depassait du mur, laissant s'échapper un léger bruit metallique.
-C'est comme ça qu'on le dévérouille, dit-elle avant de désigner un renfoncement entres deux dalles du sol, ressemblant à une simple cassure. Et en attrapant ici, on peut soulever cette portion du sol. L'entrée est juste en dessous, et mène aux souterrains. Je n'ai pas assez de force pour la lever moi-même... Mais vous devriez pouvoir y arriver sans souci, fort comme vous semblez l'être. Voilà, vous en savez autant que moi à présent... Je vous accorde toute ma confiance. Par pitié, promettez moi de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour éviter cette catastrophe...


FLINT/CHRISTEL CAM :
-Hmm... Je n'ai eu vent d'aucune disparition ni meurtre, rien d'inhabituel. Quant au château, il en va de même. Personne n'a disparu ni n'a eu de comportement anormal à ma connaissance. Si vous voulez une liste exacte des résidents, je vous demanderai de vous adresser à des serviteurs, ils sauront bien mieux vous renseigner que moi. Mais vous savez, les gens vont et viennent. Je ne peux plus me permettre de monopoliser trop de ressources pour le château, et il est bien vide comparé aux années précédentes. Mis à part le personnel régulier, seule une poignée de personnes résident ici. Quant aux prisonniers, Dreï Dalfan pourrit toujours dans nos geôles... Le visage du Theldr s'assombrit en prononçant ce nom, pas de tristesse, mais de rage. Mais je ne veux plus voir ni entendre ce chien de bérilien. Voilà longtemps que j'ai cessé de descendre aux sous-sols. Si l'on ne m'a pas encore informé de sa mort, c'est qu'il est toujours enfermé.
Si l'on imagine, comme vous semblez le sous entendre, qu'un grand nombre de vampire prépare une attaque de grande envergure sur ma ville, il parait logique pour ne pas dire évident que la meilleure solution sera de regrouper la population... Cependant mes sujets ont déjà vécu ce genre d'expérience il y a peu, et ils n'en sont pas sortis indemnes. Je ne veux pas la leur imposer à nouveau si je n'ai pas la réelle certitude de l'imminence d'une telle attaque. De plus, et vous me corrigerez si je me trompe, ces créatures ne sont pas connues pour mener ce genre d'assaut. Nous sommes ceux qui les traqueront et non l'inverse. Gardez cela pour vous autant que possible, mais sous Zu Feorn s'étend un réseau de galeries souterraines. Plus personne ne l'utilise depuis longtemps. C'est une cachette parfaite pour de telles créatures.
Je vais vous faire confiance, car je n'ai pas d'autre choix. Même si mes meilleurs éléments sont tombés il y a un an, je vous fournirai des hommes s'il le faut... Mais sachez que nous ne sommes nullement équipés pour la chasse aux vampires et n'avons aucune arme en argent.
-Seigneur, si vous le permettez... Erwan avait prit la parole, désignant Flint. Cet homme m'a confié ces quelques fioles, qui contiennent une solution d'argent, me conseillant d'en enduir les lames de nos meilleurs gardes. Peut-être peut-il nous aider.
Le Theldr posa donc les yeux sur Flint, qui était toujours agenouillé.
-Levez donc la tête. J'allais vous demander si vous étiez aussi un Friedsang, mais je constate à votre tenue que vous êtes un compatriote de Nurenuil. Vous êtes restés bien silencieux jusqu'ici, mais je vous invite à parler. Qui êtes vous, et qu'est ce qui justifie votre présence en ces lieux?

GRIM/REYNSLA CAM :
il eut beau renifler, Grim ne sentit rien de particulier dans cette ruelle et près de ce passage, juste l'odeur caractéristique de la ville basse et de sa crasse. Rien de remarquable.
Faisant toujours de son mieux pour conserver son calme, Sia acquiesça aux paroles du naosien. Elle n'était pas contre parler plus en avant avec lui du comportement à adopter... Il semblait qu'il était une personne sur laquelle compter. Le trio quitta donc la ruelle, évitant une nouvelle fois de se faire remarquer. Cependant, ils n'échappèrent pas à l'oeil de l'un des passants, qui en les voyant se dirigea vers eux avec entrain. Grim le reconnut : C'était le jeune coursier de l'Hydre Crevée.
-Mlle Vehersin ! apostropha-t-il. Toujours aussi rayonnante !
-Et toi tu ne sais toujours pas te tenir, hmm? En le voyant approcher, elle s'était efforcée de reprendre son visage habituel, doux et rassurant, et de paraître aussi sereine qu'en temps normal.
-Mais si ! Et re-bonjour à vous, Mr.Naosien ! Zu-Feorn n'est pas si grande que ça, finalement !
-Qu'est-ce que tu fais ici? demanda Sia, relevant que le jeune homme avait déjà rencontré Grim sans s'attarder dessus.
-Je viens de finir une course pour un boucher du quartier artisan, à l'instant ! Je suis un peu fatigué, d'autant plus avec ce soleil... Mais je suis surtout désœuvré. Son regard semblait quémander quelque chose.
-Désolée, mais je n'ai rien à te demander... Essaye donc ailleurs ! J'ai à parler avec ces deux personnes.
Au milieu de l'échange, les sens de Grim perçurent quelque chose... Tournant la tête vers le mur dont le prolongement rejoint la ruelle, il remarqua un rat. Tapi dans l'ombre du bâtiment, c'était un animal de bonne taille comme on en trouve dans ce genre de quartiers miséreux où ils ont tendance à proliférer... Il reniflait ci et là, prudemment, et jetait régulièrement des regards en direction du groupe, prêt à prendre la fuite.

FLINT/CHRISTEL CAM :
Le Theldr resta circonspect, au même titre que les autres auditeurs de Flint. Après quelques secondes d'immobilisme, il passa sa main sur son visage en soufflant. Une certaine véhémence se manifestait dans son timbre de voix.
-Et le pire c'est que vous n'espérez même pas que je vous croie... Et vous avez raison. Vous rendez-vous compte de l'énormité de la situation que vous me décrivez? Et de son improbabilité?Je n'ai jamais rien ouï à propos de vampires à Zu Feorn avant aujourd'hui, et vous m'annoncez soudainement que nos sous-sols en sont infestés et qu'ils prévoient de tous nous massacrer ce soir même? Je devrais vous jeter aux cachots. Quelle preuve avez vous de ce que vous avancez?

GRIM/REYNSLA CAM :
L'animal, s'arrêta en se sentant observé par Grim. Rapidement et prudemment, il se mit à courir vers la ruelle d'où il était venu, disparaissant dans l'ombre.
-Oui mademoiselle, répondit le coursier avec un sourire de déception. Saluant le groupe, il partit dans l'autre sens, continuant nonchalamment sa route, et observant tout ce qui l'entourait avec curiosité.
-Bon. Hum, Grim? Que vous arrive-t-il? Vous semblez être dans la même léthargie que celle qui touche votre camarade depuis tout à l'heure...

FLINT/CHRISTEL CAM :
Le Theldr semblait réfléchir, peser le pour et le contre. Personne n'osant parler, une minute de silence passa avant qu'il ne reprenne la parole.
-Et bien, Flint Gobblestorm. J'espère que vous êtes surs de vous. Avant de prendre la moindre mesure, je dois m'assurer de la véracité de la menace. Si vous n'avez pas de preuves, trouvez-m'en. Le soleil se couchera d'ici quatre heures... Je vais immédiatement vous confier une poignée d'hommes de confiance, ils seront mes yeux et mes oreilles ou que vous alliez. Ramenez-moi la moindre preuve tangible de l'existence de cette menace, ou montrez leurs en une, et j'adopterais les mesures extrêmes proposées plus tôt : tous les civils seront rappatriés au château. Pendant ce temps, je décreterai l'état d'urgence et ferais patrouiller toute la garde à travers la ville jusqu'à demain, avec pour ordre de relever tout élément suspect et d'organiser un repli général à la citadelle au moindre souci. Si demain au lever du jour, rien ne s'est produit... Vous en assumerez les conséquences. Ces conditions vous semblent-elles satisfaisantes?

GRIM/REYNSLA CAM :
Sia regarda rapidement alentours, cherchant du regard le rongeur qu'il évoquait. Ne le voyant pas, elle détourna rapidement son attention.
-Désolée, comme on peut s'en douter, les rats ne sont pas rares par ici...
Le trio rentra donc à la demeure de Sia et reprit place autour de la table.
-Vous allez donc piéger ces entrées... Le temps presse, vous devriez agir rapidement. Comment comptez-vous contacter vos collègues? Vous savez où ils se trouvent actuellement ? Je pense souffler quelques mots, sans plus préciser, à des personnes de confiance. Juste afin qu’ils se tiennent à l’affut et qu’ils soient aptes à réagir rapidement si quelque chose venait à se produire… Je ne veux pas créer un mouvement de panique. Au moindre incident, je pense faire en sorte que les gens se rassemblent et restent groupés. Que me suggèreriez-vous ?


FLINT/CHRISTEL CAM :
-Bien, répondit simplement le Theldr.
Alors, on frappa à nouveau à la porte de la salle du trône, et entra une jeune femme vêtue d’une ample cape de voyage à capuche, aux cheveux bruns attachés en queue de cheval et au regard affuté. Elle était accompagnée d'un homme en fin de quarantaine, aux longs cheveux et à la longue barbe poivre et sel, vêtu d'une tenue de druide. Tous deux posèrent genou à terre pour saluer l'assemblée. La femme prit la parole.
-Seigneur. J’apporte des nouvelles de la situation au Nord... Des affrontements ont débuté en Beremor.
Le Theldr poussa un grognement...
-Laisse-moi une minute s'il te plaît, Lure, lui répondit-il avant de se tourner vers le membre du Corvus. Il parlait soudain d'une voix sèche de donneur d'ordres. Flint Gobblestorm, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Mlle Friedsang, si elle le souhaite, vous accompagnera. Si vous dîtes vrai, je pense que vous aurez intérêt à travailler de concert. Tovnaar,tu arrive au parfait instant, lança-t-il au druide. Tu réquisitionnera deux gardes et tu conduiras ces deux personnes où qu'ils veuillent aller. N'importe où.
-Si je puis me permettre, seigneur... J'ai moi aussi des nouvelles inquiétantes, reçues d'un confrère en mission à Zu Feorn.
-Je pense savoir de quoi il s'agit, et les ordres que je viens de te donner ont tout à voir avec ces nouvelles. Alors exécute les. Cependant, avant cela, tu accompagneras sir Knighton à la caserne, et tu te porteras garant que les ordres qu'il y donnera proviennent de ma personne. Knighton, vous répéterez aux gardes les mesures temporaires que j'ai énoncées plus tôt. Je vous fais entièrement confiance sur cette affaire.
Hast. Je veux que tu reste ici et que tu écoutes. Tout ceci te concerne autant que nous autres, je le crains. A présent, vous pouvez tous disposer.
C'est ainsi que Christel et Flint quittèrent la salle d'audience, accompagnés de Knighton et du druide nommé Tovnaar. Ils laissèrent derrière eux le Theldr, sa fille, et son gendre, ainsi que la messagère qui leur apportait des nouvelles de la situation du pays. Après quelques pas dans le couloir, le druide rompit le silence.
-Vous êtes ici pour ces vampires, vous aussi? leur demanda-t-il. J'ai rencontré tout à l'heure le Boucher de Nurenuil, qui m'a mis en garde d'une telle menace... Avez vous quoi que ce soit à voir avec lui?